\'intraitable ANPAA refait reparler d\'elle. Attaque de la publicité d\'Inter Rhône (dont le jugement est prévu le 15 décembre), propositions d\'amendements sur la loi de Santé Publique, l\'Association, reconnue d\'utilité publique, démontre ces derniers temps une ténacité à toute épreuve. Sur Internet, elle plaide pour une solution soi-disant « équilibrée » et « équitable », laissant aux seuls producteurs la possibilité de communiquer et vendre leurs vins.
Si la loi de Santé publique s\'offre plutôt sous un auspice acceptable (excepté l\'absence d\'une définition claire de la publicité, revendiquée par la filière viticole), la vigilance s\'impose donc. Le texte pourrait être modifié en s\'inspirant de la philosophie d\'une ANPAA qui n\'a pas digéré d\'avoir perdu la bataille du web que la précédente loi de santé, votée en 2009, a choisi de ne pas encadrer.
Cette vigilance est vitale pour le commerce du vin, les bloggeurs et journalistes, l\'oenotourisme... dont tout ou une partie de l\'activité dépend d\'Internet. D\'autant que l\'ANPAA s\'attaque aussi aux noms de cuvées qui utilisent des mots hédonistes. L\'orientation de cette proposition laisse songeur. Si les dénominations de cuvées sont, de façon inacceptable, mises sur la sellette, qu\'adviendrait-il, à l\'avenir, des articles de presse ?
Enfin, il est curieux de remarquer que l\'ANPAA plaide pour un retour à « l\'esprit originel » de la loi Evin ; une demande qui fait écho au site « revenez Mr Evin, votre loi on y comprend rien » lancé par la filière viticole qui elle aussi appelle à un retour à ce même "esprit originel". Sans doute un signe supplémentaire de l\'obsolescence d\'une loi qui a plus de 20 ans... Reste à trouver l\'homme politique qui aura le courage d\'ouvrir le dossier. Cela paraît mal parti pour cette mandature !