our tenter d'harmoniser leurs pratiques en terme d'identification et de traçabilité de leurs intrants et produits, des entreprises de la filière vitivinicoles, telles que Verralia, Laffort, ou encore Autajon ou Syngenta, se sont réunies dans le cadre d'un groupe de travail, en lien avec GS1, l'organisation officielle de codification en France et à l'international. L'idée était d'identifier « les bonnes pratiques et de les transmettre, mais aussi de fournir un langage commun à la filière », indiquait Paul Bounaud, chef de projet secteur vitivinicole chez GS1, à l'occasion d'une conférence sur le sujet lors du Vinitech 2014.
Cette réflexion a donné lieu à la rédaction d'un guide « des bonnes pratiques pour la mise en œuvre des standards GS1 pour la commercialisation des vins ». Celui-ci a pour but d'aider les entreprises à s’approprier et utiliser les standards GS1 en leur sein : il rassemble en effet les règles de codification et de marquage en code à barres des produits et des unités d’expédition : produit, carton de produits, palette.
La transmission des informations, via ces codes à barres, à ses partenaires commerciaux amène de réels progrès dans les entreprises, selon les témoignages des entreprises ayant participé au comité de pilotage. Pour le fabricant de produits oenologiques Laffort, qui détient plus de 1.000 références en catalogue, la mise en place des codes barres et de leurs « scan » à toutes les étapes a par exemple permis un gain sur la durée d'inventaire, une meilleure traçabilité de tous ses produits « en quelques clics », mais aussi de fiabiliser les informations sur les produits et leur flux. « Pendant le vendanges, nous avons un pic d'activité très important de nos commandes, qui doivent être prêtes dans un laps de temps très court ; cela nous permet de diminuer au maximum les erreurs de préparation de commande », a précisé Loïc Peyrot, directeur achat Laffort, lors de la conférence. L'ensemble des produits sont désormais étiquetés et commercialisés selon les standards GS1. Des bénéfices en interne donc, mais aussi en externe, vis à vis de ses clients.
Outre la fiabilisation et le contrôle du processus accrus, la mise en place d'un tel système peut aussi apporter un plus en terme de productivité, par le gain de temps « homme » généré. Chez Sieur d'Arques, la cave coopérative de Limoux (Aude), il fallait trouver une solution pour améliorer la gestion de l'approvisionnement et du stockage des 11 millions de bouteilles, mais aussi des produits oenologiques : «Nous avons identifié que ces étapes étaient très chronophages, fastidieuses, et sources d'erreurs ; le besoin a donc été rapidement identifié : celui de mettre en place l'EDI et la codification des unités de vente », a pour sa part témoigné Sébastien Canut, responsable qualité de la coopérative.
Le guide pratique GS1 est téléchargeable sur le site de l'entreprise.