râce à une récolte 2014 en hausse, la Provence est d’attaque pour repartir à l’assaut des rayons des grandes surfaces, circuit où elle recule faute de disponibilités au cours de la dernière campagne et du fait de prix en hausse. « Après deux années de pénurie, nous retrouvons un niveau de récolte normal en 2014. Tout l’enjeu va consister à commercialiser ce volume avec fluidité. » Philippe Brel, le président de la commission économique du conseil interprofessionnel de Provence (CIVP) a donné le ton de la campagne 2014/2015, lors de l’assemblée générale de l’interprofession, le 28 novembre à Brignoles (Var).
Par rapport à la campagne précédente, la récolte 2014 est en hausse : + 10 % pour l’AOC côtes de Provence, + 18 % pour l’AOC coteaux d’Aix-en-Provence et + 11 % pour les coteaux varois. Soit 1,3 million d’hl, dont 80 % de rosé pour les trois appellations provençales. Au total, « les disponibilités à la vente progressent de 160 000 hl", a précisé Michel Couderc, le responsable économie du CIVP.
Pour la Provence, la campagne qui se profile est un challenge. En 2013/2014, le cours moyen des rosés de Provence a frisé les 200 €/hl. Cette hausse, conjuguée à la baisse des disponibilités a débouché sur un recul des ventes cumulées des rosés de Provence en grande distribution de – 7 % en volume, à fin août 2014, selon les données d’Iri.
Certes dans le même temps, les ventes à l’export ont progressé de 11 % en volume, mais le circuit ne représente que 18 % des ventes du vignoble, contre 37 % pour la grande distribution française.
Au total les sorties de chai les sorties de chai ont reculé de 22 % en coteaux d’Aix en Provence de 12 % en coteaux varois et sont à l’équilibre pour les côtes de Provence, avec près de 780000 hl.
La Provence veut reconquérir les parts de marché perdues dans ce circuit. « Nous avons dû considérablement ralentir les promotions l’an passé, souligne Philippe Brel. Cette année, nous allons retrouver cette dynamique commerciale. »
La communication des vins de Provence va par ailleurs être renforcée en 2015. Reste à savoir si cela suffira.
Crédits photo : Philippe Brel