uite aux orages de grêle de la Pentecôte, une batterie de mesures spécifiques ont été ouvertes aux vignerons charentais touchés : « possibilités d'achats de moûts et de vendanges, report d'arrachages... » énumérait Janine Bretagne (Bureau National Interprofessionnel de Cognac), lors de la réunion des vendanges de l'Union Générale des Viticulteurs de Cognac. L'experte juridique annonçait également « la libération anticipée de la réserve de gestion de la récolte 2010, dès le 20 octobre 2014 au lieu d'avril 2015 ». Aucune procédure sélective n'étant mise en place, cette mesure concerne tous les opérateurs de Cognac. Nouveau président de l'UGVC, Stéphane Roy en appelait cependant à la solidarité des viticulteurs épargnés avec leurs confrères grêlés pour ne pas libérer de manière anticipée leurs réserves de gestion. En cas d'absence d'impact négatif sur les cours des eaux-de-vie, l'UBGC serait prête à envisager pour janvier 2015 la libération anticipée de la réserve 2011 (bien plus conséquente*). Face à l'opportunité de vendre précocément des eaux-de-vie, Pascal Rousseau (fiscaliste CER France) attirait également l'attention des viticulteurs sur le fait que « la grêle ne veut pas dire immédiatement que le résultat sera en baisse, voire mauvais. Avant d'engager une quelconque vente d'eau de vie pour faire de la trésorerie, il faut être prudent », notamment en jouant sur outils de comptabilité et de fiscalité (indemnités d'assurance grêle et possible sous-activité). S'excusant d'avance auprès des viticulteurs en difficulté, il soulignait également « qu'une mauvaise année peut aussi être la bonne occasion de purger la fiscalité et restructurer son entreprise ».
D'un point de vue agronomique, Gérald Ferrari (conseiller à la Station Viticole) conseillait dans le cas de parcelles grêlées de mener des contrôles maturité spécifiques, le faible nombre de grappes conduisant une augmentation plus rapide du titre alcoométrique volumique .