elon le dernier rapport de Lanson International, le chiffre d'affaires du marché britannique des vins pétillants s'élevait à 1,25 milliards de livres en 2013, pour 74,8 millions de litres commercialisés*. Au Royaume-Uni, « le développement inéluctable des effervescents italiens (+50 % sur l'année 2013) a fait les gros titres » reconnaît d'emblée Paul Beavis (directeur général de Lanson UK), ajoutant qu'instinctivement « les réactions simplistes ont fusé : ''le prosecco croît au détriment des champagnes''. Ce qui n'a pas été confirmé par nos données, quantitatives ou qualitatives ». Selon lui, c'est plutôt l'ensemble du marché des vins effervescents qui se développe au Royaume-Uni. Une bonne nouvelle « alors qu'il y a un assouplissement pour l'entrée de gamme des champagnes, plus de consommateurs se détournent des vins blancs et rosés (ou des apéritifs traditionnels comme le gin ou la vodka) pour le prosecco ». Une dynamique porteuse pour l'ensemble des vins de Champagne, à commencer par les maisons, comme le montre leurs performances globalement positives sur l'année 2013 (voir ci-dessous le top 19).
Le Royaume-Uni est de plus le premier marché export des vins de Champagne, avec 30,79 millions de cols importés pour un chiffre d'affaires de 447,2 millions d'euros (respectivement -5,2 et 3,8 % par rapport à l'an passé). Comme le notait récemment l'interprofession champenoise, « la consommation de bulles en plein essor au Royaume-Uni est une opportunité pour les Champenois de mettre en valeur la diversité des cuvées et des qualités des vins de Champagne ».
Classement des marques des maisons de Champagne par ventes sur la marché britannique en 2013 (source Nielsen/Lanson International)
1. Moët & Chandon (groupe LVMH) : 40,08 millions £ (+7,4 % par rapport à 2012)
2. Veuve Clicquot Ponsardin (groupe LVMH) : 27,28 millions £ (+19,6 %)
3. Lanson (groupe Lanson International) : 26,41 millions £ (+3,6 %)
4. Heidsieck Monopole (groupe Vranken Pommery) : 16,69 millions £ (+7,5 %)
5. Taittinger :15,24 millions £ (+21,8 %)
6. Bollinger : 13,94 millions £ (+15,7 %)
7. Laurent Perrier (groupe Laurent Perrier) : 11,60 millions £ (+31,4 %)
8. Piper Heidsieck (fonds d'investissement EPI) : 7,64 millions £ (-22,5 %)
9. G. H. Mumm (groupe Pernod Ricard) : 2,70 millions £ (-45 %)
10. Perrier Jouët (groupe Pernod Ricard) : 2,48 millions £ (-2,4 %)
11. Pol Roger : 2,25 millions £ (-4,8 %)
12. Duval Leroy : 2,22 millions £ (-39,7 %)
13. Louis Roederer : 2,10 millions £ (+12,1 %)
14. Dom Pérignon (groupe LVMH) : 1,60 millions £ (+1,7 %)
15. Ruinart (groupe LVMH) : 1,00 millions £ (-3,9 %)
16. Krug (groupe LVMH) : 547 000 £ (+6,7 %)
17. Le Mesnil (Union des Propriétaires Récoltants du Mesnil sur Oger) : 84 000 £ (stable)
18. Pommery (groupe Vranken Pommery) : 53 000 £
19. Charles Heidsieck (fonds d'investissement EPI) : 47 000 £ (-58 %)
* : Dans le détail, les ventes pour consommation à domicile (off trade) de champagnes se sont élevées à 346,3 millions de livres pour 5,3 millions de litres (soit +0,4 et +3,5 % par rapport à 2012), celles des autres vins effervescents représentaient 124,1 millions £ pour 5,7 millions de litres (soit +0,7 et +1 %). Pour la consommation sur le lieu de vente (on trade), les ventes de champagnes étaient de 323,6 millions £ pour 12,6 millions litres (soit +1 et -2,4 %), celles des autres pétillants s'élevaient à 460,6 millions £ pour 51,2 millions litres (soit +14,5 et +8 %).
[Illustration : Création Vitisphere]