Devenue indispensable pour « répondre aux enjeux d'un marché évoluant rapidement et à la compétition

Espagne : elle est (enfin) née l'Organisation Interprofesionnelle du Vin

u terme de trois mois de négociations, les représentants de la filière espagnole des vins ont signé ce 30 juillet la constitution immédiate d'une Organisation Interprofesionnelle du Vin, sous la tutelle du Ministère Espagnol de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'Environnement (Magrama). Selon les signataires, cette nouvelle entité doit devenir la colonne vertébrale pour la défense des intérêts de l'ensemble de la filière ibérique, en étant un lieu de dialogue et de décisions pour tous ses opérateurs (y compris des secteurs connexes comme l'alcool industriel et le vinaigre). Qualifiant cet accord d'historique, la ministre de l'Agriculture, Isabel García Tejerina estime que cette interprofession était devenue indispensable pour « répondre aux enjeux d'un marché aux évolutions rapides et à la compétition accrue ».

Selon elle, la feuille de route de cette entité doit être l'amélioration de « la transparence, l'innovation, la régulation de l'offre, la contractualisation et la mutualisation des risques dans les marchés export, l'adaptation aux marchés et la promotion d'une consommation modérée de vins ». La première réalisation de cet organisme devrait être la mise en place d'un panel d'information sur la consommation des vins et autres boissons alcooliques, afin d'évaluer les modes, volumes et valeur de consommation et déterminer une stratégie de filière. Les fondateurs de cette nouvelle interprofession* sont la Fédération Espagnole des Vins, les Coopératives Agroalimentaires et les syndicats : ASAJA (l'Association Agraire des Jeunes Agriculteurs), COAG (la Coordination des Agriculteurs et Eleveurs) et UPA (l'Union des Petits Agriculteurs)

Premier vignoble mondial (957 573 hectares de vignes selon Magrama), l'Espagne était devenu le premier producteur de vins dans le monde en 2013, avec 53,3 millions d'hectolitres. Un record historique qui a pour effet un pesant surplus, et vient de conduire au retrait du marché de 4 millions d'hectolitres de vins (cliquer ici pour en savoir plus).

 

 

* : l'Espagne en possède pour l'alimentation animale, les citrons, l'huile d'olive, les œufs, la pêche...

 

 

[Photo : la ministre Isabel García Tejerina lors de la signature de l'accord interprofessionnel]