irigeant depuis 1997 le château familial Sainte-Marie (80 hectares à Targon), Stéphane Dupuch vient de prendre la présidence du Syndicat Viticole de lʼAppellation Entre-deux-Mers. Il succède à Stéphane Defraine (château de Fontenille), qui continuera de représenter l'Entre-deux-Mers auprès de l'interprofession bordelaise, après avoir présidé l'Organisme de Défense et de Gestion pendant dix ans, avec le souhait « de valoriser et distinguer [les rouges de l'Entre-deux-Mers pour ne plus être ramenés au rang de bordeaux génériques... » (comme il nous le confiait lors de la première édition du Challenge des Vins de l'Entre-deux-Mers). Etablir et étoffer la réputation des vins de lʼEntre-deux-Mers restera au coeur du mandat de Stéphane Dupuch, qui doit tracer en septembre une feuille de route promotionnelle (pour le marché domestique), oenotouristique (« il y a une vraie carte à jouer, l'Entre-deux-Mers est un vignoble sous exploité ») et technique (travail sur les maladies du bois avec la taille Poussard, étude des cépages autochtones, type colombard et muscadelle, pour sortir du tout sauvignon...).
Si les vendanges 2014 s'annoncent normales, le vignoble de l'Entre-deux-Mers porte encore les stigmates du millésime 2013, à la coulure et au millerandage s'étant ajoutée la grêle. Ayant accompagné ce 23 juillet le préfet d'Aquitaine dans sa visite du vignoble un an après les violents orages, Stéphane Dupuch confirme que « l'épisode de grêle n'est pas du tout fini, les parcelles très touchées n'auront pas de très grande récolte en volume, on parle de 30 % de perte de production (au dessus du seuil de calamité agricole. J'encourage fortement les gens à s'assurer, pour que ce risque (devenu assez fréquent) ne mette pas en péril les exploitations. »
[Photo de Stéphane Dupuch : château Sainte-Marie]