menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Viticulture / Recherche viticole : relaxe pour les faucheurs de vignes OGM de Colmar
Recherche viticole : relaxe pour les faucheurs de vignes OGM de Colmar
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Recherche viticole : relaxe pour les faucheurs de vignes OGM de Colmar

Par Alexandre Abellan Le 15 mai 2014
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Recherche viticole : relaxe pour les faucheurs de vignes OGM de Colmar
L

es annales du vignoble alsacien auront été marquées par le millésime 2010, son climat chaotique et sa récolte réduite, mais aussi par l'action coup de poing du collectif des Faucheurs Volontaires. Le 15 août 2010, ils étaient 62 faucheurs volontaires à réduire (de nouveau*) à néant les essais en plein champs de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), en coupant 70 porte-greffes transgéniques plantés afin d'étudier la résistance de la vigne à la maladie du court-noué (maladie virale aujourd'hui sans traitement). Jugés en première instance en octobre 2011 pour « destructions de cultures transgéniques autorisés par l’administration », ces activistes anti-OGM ont été condamnés à une amende solidaire de 57 001 euros** au civil, doublée d'une amende de 1 200 euros pour 6 récidivistes. 54 faucheurs avaient écopé de deux mois de prison avec sursis et ont été porté en appel ce seul volet pénal. La Cour d’Appel de Colmar vient de rendre son jugement : les 54 prévenus sont relaxés, l'expérimentation de l'INRA étant jugée illégale pour cause « d'erreur manifeste d'appréciation des risques inhérents » à ces recherches. Espérant que cette décision fasse jurisprudence, le Comité de Soutien aux 62 faucheurs se félicite de cette victoire dans leur combat contre « cet essai délibérément réalisé en milieu non confiné était en réalité un test sociologique visant à faire accepter les OGM par les français ».

Avant même l'arrêt de la Cour d'Appel de Colmar, l'INRA soulignait dans un communiqué que « la culpabilité des prévenus reste établie, alors que pour sa part l’institut a parfaitement respecté la réglementation en vigueur » et annonçait son souhait d'ouvrir un débat apaisé sur les Organismes Génétiquement Modifiés. Nouvelle pierre dans le jardin des anti-OGM, François Houllier (le président de l'INRA) se demande ainsi dans une tribune : « que faire pour sortir des violences illégales, de la destruction de biens publics financés par l’impôt et de cette paralysie de la recherche publique sur les OGM ? » Ayant (pour l'instant) fait une croix sur les vignes transgéniques, les chercheurs français sont revenus à des méthodes plus classiques (et nettemment moins controversées) d'obtention variétales. Les croisements intervariétaux sont ainsi au centre du programme Resdur.

 

 

 

* : débuté en 2005, ce projet de recherche transgénique avait d'ailleurs déjà vu ses essais au vignoble détruit par un activiste isolé le 7 septembre 2007 (en appel, il avait été condamné en janvier 2011 à un mois de prison avec sursis et 52 000 € d'amende).

** : 50 000 € pour préjudice scientifique, 4 000 € pour frais de justice, 3 000 € pour dommage matériel et un euro symbolique pour le préjudice moral.

 

 

[Photo de la parcelle de l'INRA Colmar fauchée le 15 août 2010 : INRA]

Check out this week's price Walmart FlyerSuperstore Flyer and Giant Tiger Flyer

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (3)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
leboudu Le 19 mai 2014 à 21:12:01
"Le court noué ,ça se gère" .... Pourriez-vous m'apprendre comment -ça se gère- ,svp ,merci d'avance .
Signaler ce contenu comme inapproprié
victime de court nou? Le 19 mai 2014 à 09:14:50
Comment peut-on dire que les OGM créent plus de dégâts qu'ils n'en résolvent! Personne n'en sait rien et c'est justement là tout l'intérêt des essais. Certes encore faut-il les faire dans des condtions strictes.
Signaler ce contenu comme inapproprié
claire LAVAL Le 18 mai 2014 à 23:05:36
C'est l'arrêté ministériel autorisant cette expérimentation qui a été jugé illégal par la Cour d'appel. C'est très drôle de voir votre interprétation d'un jugement complètement favorable aux anti OGM: La pierre dont vous parlez est évidemment plutôt dans le jardin des pro OGM . L'argent public finançant la recherche publique en viticulture a bien d'autres sujets plus urgents et plus importants où s'investir que dans des expérimentations sur les OGM. Le court noué, ça se gère et ça ne nécessite pas le recours aux OGM . Les OGM ne servent à rien, sinon à provoquer plus de dégâts qu'ils ne résolvent de problème. Personne ne les réclame sauf ceux qui les commercialisent et qui paient, y compris en finançant des recherches à l'INRA, pour imposer les orientations qui les servent.
Signaler ce contenu comme inapproprié

vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Viticulture
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé