ors du dernier Conseil Spécialisé Vins de FranceAgriMer, les représentants de la filière et de l'administration ont adopté le projet de création d'une nouvelle aide à l'investissement, « pour le développement des méthodes d’enrichissement soustractive » des moûts, procédé aujourd'hui plus consensuel que la chaptalisation (cliquer ici pour en savoir plus). Sont notamment concernés les matériels d'osmose inverse (membrane semi-perméable) et de concentration partielle (évaporation sous vide ou à pression atmosphérique). Comme le rapellait l'Institut Français de la Vigne et du Vin en 2009, « les méthodes soustractives sont un bon outil pour ramener à sa valeur initiale une vendange diluée par un excès d'eau pendant la fin de la maturation. Toutefois, cela ne compensera jamais un manque de maturité. »
Dans le cadre de ce nouveau programme, l'achat de ces matériels bénéficierait d'une aide s'élevant à 40 % des dépenses pour les petites et moyennes entreprises (moins de 50 employés et chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros par an selon la définition de l'INSEE) et de 20 % pour les entreprises de taille intermédiaire (entre 250 et 4 999 salariés, avec un chiffre d'affaires inférieur à 1,5 milliards €/an). Si la décision n'a pas encore été officiellement publiée, son calendrier d'application a bel et bien été arrêté : les dossiers devront être déposés auprès des services territoriaux de FranceAgriMer pour le 30 juin 2014, avec complétude jusqu’au 31 juillet.
Disponible jusqu'en octobre 2014, l'enveloppe de l'OCM vitivinicole s'élève à 280 millions € pour le vignoble français. D'après FranceAgriMer, 59,5 millions € ont actuellement été alloués, « en ligne avec les prévisions ». Les crédits dédiés à l'aide à l'investissement dans les méthodes d'enrichissement par soustraction s'élèveront à 2 millions €.
[Photo : Siège de FranceAgriMer, l'Arborial à Montreuil-Sous-Bois]