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Flavescence dorée : tout juste condamné, Emmanuel Giboulot fait appel
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Flavescence dorée : tout juste condamné, Emmanuel Giboulot fait appel

Par Alexandre Abellan Le 07 avril 2014
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Flavescence dorée : tout juste condamné, Emmanuel Giboulot fait appel
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lors que l'article L 251-20 du Code Rural prévoyait une amende de 30 000 euros, assortie de 6 mois de prison, le tribunal correctionnel de Dijon vient de condamner le vigneron Emmanuel Giboulot à une amende de 1 000 euros (dont 500 de sursis), pour ne pas avoir appliqué à ses 10 hectares de vignoble l'arrêté préfectoral imposant le traitement insecticide contre la cicadelle vectrice de la flavescence dorée. Suivant le réquisitoire du 24 février dernier, le tribunal a donc reconnu Emmanuel Giboulot coupable. Un jugement qui doit mettre un terme à l'affaire pour le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, désormais « la profession préfère se concentrer sur la lutte contre la Flavescence Dorée, qui reste un enjeu majeur pour le vignoble bourguignon » annonce laconiquement un communiqué, qui affirme la démarche de développement durable de ses acteurs et leur volonté « de réduire au minimum le nombre de traitements insecticides, ainsi que la surface concernée ».

Si le nouvel arrêté préfectoral fixant le Périmètre de Lutte Obligatoire contre la flavescence dorée devrait être signé dans les prochaines semaines, l'affaire n'est cependant pas finie pour le principal intéressé. Emmanuel Giboulot souhaite en effet amener son dossier devant la Cour d'Appel. Selon l'eurodéputée Sandrine Bélier, l'appel de la décision du Tribunal de Grande Instance est déjà déposée. Le vigneron en biodynamie ne conteste pas tant son amende, symbolique, que le jugement de sa démarche alternative. Il personnifie désormais un combat qui pourrait se résumer au « en prison pour avoir refusé de polluer ! » que scande l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle, qui a porté la pétition de soutien au vigneron (523 000 signatures ce début avril). Maladie de quarantaine menaçant le vignoble français, la flavescence dorée est bien rentrée de plein pied dans le débat public, sans que tous les contestataires en aient bien saisi les enjeux.

Vigneron bio en Languedoc, Virgile Joly estime ainsi qu'il faut « alerter les viticulteurs, qui ont tendance à minimiser l'importance d'une maladie discrète mais en réalité très sournoise », car « seule une gestion collective nous permettra d'éradiquer la flavescence dorée qui, autrement, pourrait être le phylloxéra du XXième siècle » (cliquer ici pour en savoir plus). Ami d'Emmanuel Giboulot, le vigneron bergeracois Richard Doughty (président de France Vin Bio) nous confiait également qu'il « n'encourage en aucun cas un vigneron proche d'un foyer de flavescence dorée à ne pas traiter », précisant cependant que « dans ce cas personnel, le plan de traitement obligatoire a peut-être été excessif, il faut des périmètres réalistes pour éviter de baisser la garde... »

 

 

[Photo : Sandrine Bélier et Emmanuel Giboulot ce 7 avril au tribunal de Dijon (compte twitter de Sandrine Bélier)]

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Tous les commentaires (7)
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Fran?ois BOHY Le 12 mai 2014 à 14:19:58
Pour votre information, voilà ce que j'ai écrit à France Inter suite à un "billet" de Philippe Meyer entendu sur le Net: Chronique de Philippe Meyer à propos de la condamnation d'Emmanuel Giboulot. Une chose est de parler joliment, une autre chose est de ne pas dire ce bêtises. Manifestement, PM ne sait pas faire la distinction. Puisqu'il nous cite "l'argile calcinée" comme moyen de lutte contre la Cicadelle (vecteur de la flavescence dorée), peut-il nous donner ses références : quel organisme a fait quelles recherches dans quelles conditions pour arriver à ce résultat? Ça n'existe évidemment pas, puisque même le service spécialisé pour l'agriculture biologique n'a pu démontrer cette efficacité de l'argile calcinée. C'est manifestement l'entendement de PM qui est calciné. Mais c'est tellement plus drôle de jouer avec les agriculteurs et leurs moyens de travail, c'est à dire leur sources de revenus! À titre de comparaison, on pourrait imaginer que, voulant être écolo, chaque journaliste doive produire le courant électrique nécessaire à la diffusion de ses papiers à l'antenne. PM devra donc se mettre au vélo dans les plus brefs délais, et savoir articuler tout en poussant la péda!e. Ça fera "rire" les agriculteurs…
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montaz Le 25 avril 2014 à 20:39:23
Je respecte le combat d'E. Giboulot pour que la législation soit moins aveugle et prenne en compte les réalités agronomiques de la viticulture biologique. Seulement, ce combat il ne devrait pas lemener seul. En effet, on constate sur ce dossier le silence assourdissant des organisations & syndicats Bio, bourguignons en tête. Peut être craignent ils pour leurs subventions...à la DDT?
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craoux Le 13 avril 2014 à 10:05:09
J'observe que V. Joly et R. Doughty se positionnent avec une extrême prudence sur le dossier "E. Giboulot" ... On pourrait penser qu'ils regrettent son engagement "trop personnel" voire "individualiste" au mépris de l'intérêt commun. Ce qui me renforce dans l'idée que le Bio - en France - n'a de vrai sens que si l'exploitant s'inscrit sa démarche dans une réflexion globale, plus collective, au niveau terrain. En effet, les "îlots Bio" .. qui peut y croire ?
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BACCHUS34 Le 12 avril 2014 à 11:37:26
Quand le vignoble français sera arraché...les réveurs reviendront les pieds sur terre, écolos, bobos...qui croient que tout pousse naturellement.Le BIO est traité avec du cuivr produit par l'industrie de protection des plantes et si demain plus de cuivre ni de soufre quel raisin éclaté, pourri donnera quel vin BIO ??? La derniére étude AGRICAN de la Mutualite Sociale Agricole (180 000 viticulteurs) n'a pas mis en évidence plus de cancers chez les viticulteurs que chez les autres populations françaises.
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MISI33 Le 12 avril 2014 à 09:58:06
même en bio, le contrôle payant effectué par BUREAU VERITAS auquel je suis affilié vous demande le cahier des charges avec les traitements de flavescence dorée; sinon = pas de certificat bio!!!!!!!!!! je comprends l'affront de Emmanuel GIBOULOT; mais c'est + haut qu'il faut remonter!!! pour éviter l'obligation de ces traitements!!!!!!!!!!! certains clients quand on veut vendre des bouteilles "bio" ne veulent pas en entendre parler; ils prétendent que c'est du "bidon" !!!!!!!!! c'est tout le naturel possible..............
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Jules ESPEDAILLAC Le 11 avril 2014 à 23:48:17
Le mouvement vers une viticulture bio est irréversible . ou alors il faudra accepter de crever sans rien faire. Pour accélérer ce mouvement je ne vois qu'une seule solution: boycotter systématiquement les vignerons qui travaillent en "traditionnel" (quel euphémisme !) . Ce sera la seule façon de les détourner des marchands de saloperies qui leur mettent la pression .
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Kayoux30 Le 11 avril 2014 à 20:55:11
Bonjour, Il ne faut pas omettre de dire qu'Emmanuel GIBOULOT traite ses vigne - et cela depuis des années - avec un traitement naturel qui empêche que la cicadelle ne s'installe et donc le développement de ce fameux Flavescence dorée. Si en effet, tous les vignerons produisaient des vins en bio-dynamique avec des traitement naturels -dont non nocifs pour les terres et les cultures - on rencontrerai moins de maladies comme les cancers du fait d'un appauvrissement des sols à produire des nutriments essentiels à nos organismes et nous pourrions ainsi profiter pleinement des arômes des cépages que vous produisez. Je suis amatrice de vin et connais le process de travail de la terre à la maturation des vins et préserver l'environnement, c'est aussi préserver vos clients et vos métiers. Prenez soin de vous et portez-vous bien.
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