our le copropriétaire de l'Angélus la cause est entendue, le récent livre Vino Business (paru ce 6 mars chez Albin Michel) n'en en rien une investigation étayée, mais une œuvre infondée de « diffamation publique », en conséquence il poursuit en justice « son auteure [la journaliste] Isabelle Saporta et de son éditeur ». Les accusations de trucage du classement 2012 des crus de Saint-Emilion ne pouvaient laisser indifférent Hubert de Boüard de Laforest (photo), membre de la commission de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO) à l'origine du nouveau règlement, dont il n'a cessé de clamer l'impartialité (ce qui n'a pas empêché en 2013 trois châteaux à déposer plainte contre X pour prise illégale d’intérêts). Nul doute que le château Angélus sera au centre des attentions durant la prochaine semaine des primeurs de Bordeaux, la présentation de son nouveau chai étant déjà annoncée comme le clou du spectacle.
Auteure du déjà polémique Livre noir de l’agriculture (publié par Fayard en 2011), Isabelle Saporta livre dans Vino Business un « impitoyable Dallas hexagonal avec ses rivalités, ses haines viscérales, ses intrigues et ses coups bas » selon son éditeur Albin Michel, qui n'hésite pas à voir dans le vin « le pétrole moderne que s’arrachent à des prix indécents les gros industriels et les investisseurs asiatiques sous le regard bienveillant de nos services publics ». Dans un communiqué, Isabelle Saporta et Albin Michel annoncent attendre « le procès avec sérénité », ajoutant que « Hubert de Boüard n’ignorait rien de l’enquête contradictoire menée par l’auteure ». Il est à noter que les critiques sont plus nuancés sur les qualités de l'enquête menée dans l'ouvrage (notamment celle, assassine, parue dans l'Express du 5 mars).
[Photo : Château Angélus]