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Controverse à Saint Emilion : les grands crus clashés ?
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Controverse à Saint Emilion : les grands crus clashés ?

Par Eva Dujardin Le 26 avril 2013
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Controverse à Saint Emilion :  les grands crus clashés ?
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e 15 avril dernier, les propriétaires des Châteaux Croque-Michotte, Corbin Michotte et La Tour du Pin Figeac déposaient plainte contre X pour prise illégale d’intérêts. Six mois auparavant, en octobre 2012, le nouveau classement des grands crus classés de Saint-Émilion était publié (pour en savoir plus cliquez ici). Ces trois châteaux n’en faisaient pas partie. Sur 96 candidats, 14 n'avaient pas été classés. La fronde contre le nouveau classement rappelle celle de 2009. La cour administrative d’appel de Bordeaux, alors saisie par cinq propriétaires de crus déclassés (dont château  La Tour du Pin Figeac), avait annulé le classement promulgué en 2006.

Pour en revenir à la plainte de 2012, il est reproché à Hubert de Boüard et Philippe Castéja d'être membres de la commission de l'INAO ayant mis en place ce classement, tout en étant propriétaires de châteaux y concourant (le premier est le président du groupement des premiers grands crus classés en tant que propriétaire du Château Angélus, désormais premier grand crus classé A ; le second est propriétaire du Château Trotte Vieille, maintenu premier grand cru classé après sa fusion avec le Château Bergat). L’avocate des plaignants remise en cause leur impartialité lors de l’établissement du classement. Pour elle, une telle situation est tout simplement inadmissible : « des membres du comité national de l'INAO édictent les règles, modifient les critères et proposent une liste des classés sans oublier d'y ajouter leur propre domaine et ceux qu'ils conseillent. Franchement, quand on découvre cela, on tombe de l'armoire. » En ce qui concerne les trois plaignants, ceux ci assurent que le motif de la plainte n’a rien de personnel et ne vise pas directement Hubert de Boüard et Philippe Castéja, mais la façon dont le règlement a été établi.

Le directeur de l'INAO, Jean-Luc Dairien, déclare pour sa part avoir « la certitude que les procédures ont été respectées » et être « prêt à l'expliquer aux juges ». Le directeur du Conseil des vins de Saint-Émilion, Franck Binard, s'est déclaré au Figaro « très surpris, d'autant plus que ces trois châteaux, comme tous les candidats au classement, ont eu l'opportunité en juin 2012 de défendre les points problématiques de leurs dossiers devant la commission de classement ». Si les deux mis en cause n'ont fait aucune déclaration officielle et se refusent à tout commentaire, Stephanie de Bouard, directrice du Chateau Angelus et fille de Hubert de Boüard, a déclaré, à titre personnel, au magazine Decanter que « qu'à chaque fois qu’il y avait un débat ou un vote, mon père et Mr Castéja étaient priés de sortir de quitter la pièce. Le fait qu’ils n’aient jamais pris part à un vote a été enregistré. ».
 
Précisons que c’est la juridiction pénale qui a été saisie et non la juridiction administrative comme en 2009 (devant le tribunal pénal, le plaignant peut demander réparation et dommages et intérêts pour le préjudice subit, les peines encourues pour l’accusé pouvant aller jusqu’à des peines de prison ferme). Il est également intéressant de se demander pourquoi une plainte contre X, alors que les protagonistes visés sont explicitement nommés.
 
 
 
[Photo : Le village de Saint Emilion, Appellation du vin]
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CARLE Le 01 mai 2013 à 00:07:21
Voyant des commentaires issus d'informations partielles ou fausses virer à l'aigre, je renouvelle ma cordiale invitation aux amateurs et aux journalistes à venir, ainsi que plusieurs l'ont déjà fait, visiter Croque-Michotte et lire nos dossiers. Il pourront constater sur pièces les fautes de droit (non respect des procédures de l'INAO, choix des paramètres de classement et de leurs coefficients bien après la remise des dossiers par la candidats, non respect des délais légaux, absence de base juridique de l'arrêté de classement, etc.) et les fautes scientifiques et techniques, les plus graves, car elles tentent de remettre en cause notre terroir classé dès 1955, (lecture erronée de la carte géologique que son auteur avait interdit d'utiliser à des fins hiérarchisation des crus, négation des cinq sondages de sol que nous avions joints au dossier, pas de vérification sur le terrain, invention illégale de critères sur le nombre de parcelles, erreurs sur nos équipements, affirmation que Croque-Michotte n'a effectué « aucune démarche de gestion durable » alors que Croque-Michotte est certifié bio par Ecocert depuis 1999, élimination arbitraire de nombre de publications où Croque-Michotte est mentionné, dont Parker, etc.). Il a même été reproché à Croque-Michotte d'avoir des prix insuffisants, prix insuffisants qui conviennent très bien à nos fidèles clients, mais qui sont la conséquence directe d'un classement qui nous avait éliminé et qui a été condamné successivement par le Tribunal Administratif de Bordeaux, puis par la Cour d'Appel Administrative de Bordeaux et enfin, dernier round, par le Conseil d’État ! Comme vous le voyez, les erreurs et les fautes sont si nombreuses qu'on ne voit pas par quel tour de passe-passe le classement pourrait en réchapper. Ceci est d'autant plus regrettable que j'avais produit depuis 2001 plusieurs études relevant les défauts du classement et proposant des solutions, que j'avais demandé que soit établi un règlement intérieur de travail de la Commission de classement, règlement qui n'existe toujours pas à ce jour, que j'avais demandé que les critères de classement et leurs coefficients soient connus avant le lancement du classement. Et surtout j'avais demandé que le classement soit défini : quel est son but ? classe-t-on des vins ou des terroirs ? ou l'ensemble des deux ? tâches qui peuvent être confiées à l'INAO. Ou classe-t-on des beaux châteaux, des beaux chais, des prospectus, des publicités coûteuses (qu'on vous fera payer dans les bouteilles), des hôtesses, des normes sans intérêt, du marketing, auquel cas ces tâches ne rentrent pas dans les compétences de l'INAO ? Avec nos amis de La Tour du Pin-Figeac et de Corbin-Michotte, tous situés sur l'un des meilleurs terroirs de Saint-Emilion selon le livre qui accompagne la carte géologique susmentionnée et que la Commission de classement a, pour le moins, oublié de lire, nous avons été conduits à demander aux juges de la République de nous défendre via le Tribunal administratif. Avant d'en arriver là, Croque-Michotte avait envoyé neuf lettres recommandées à l'INAO (le Maître d’œuvre), cinq lettres recommandées au Conseil des Vins de Saint-Emilion (le Maître de l'Ouvrage) et trois lettres recommandées au Ministère de l'Agriculture, organisme de tutelle de l'INAO. Nous avons reçu... zéro réponses. Le plus bizarre est que la Commission de classement avait commencé à corriger les erreurs, reconnaissant par là qu'elle était loin d'être infaillible, et qu'elle n'est pas allée au bout de son travail. Toutes nos lettres contenaient toutes les preuves nécessaires et indiquaient nos intentions de nous défendre. Silence radio. Pas de conciliation, pas d'appel, pas de débat contradictoire. Rien. C'est alors que, travaillant à notre défense après toutes ces attaques injustes et illégales, nous avons petit à petit découvert que la situation était bien pire que nous l'imaginions. En effet les grands chapitres, à défaut des critères détaillés, de l'arrêté de lancement du classement n'ont pas été respectés. En effet certains critères ont été « oubliés » ou mentionnés mais annulés dans le grille de classement et d'autres critères imprévus et improbables ont été ajoutés dans cette grille, dont nous avons découvert l'existence huit mois après la remise des dossiers, rappelons-le. Nous avons découvert que ces méthodes ont profité à plusieurs candidats. Lorsque l'on examine la liste de ces candidats, leurs conseillers, les responsables à tous les niveaux de la procédure de classement depuis le Conseil des Vins de Saint-Emilion, jusqu'au Comité National de l'INAO, en passant par le Comité Régional de l'INAO, certains apparaissent plusieurs fois et certains ont pu tirer profit de procédures et de décisions auxquelles ils ont participé, ce qui est illégal dans le cadre d'organismes de service public. C'est la raison pour laquelle nous avons porté plainte contre X afin que les juges enquêtent et mettent fin aux méthodes féodales de Saint-Emilion. A bientôt à Croque-Michotte.
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