l y a tout juste un an, la filière française des vins et spiritueux était sous le choc : des containers (notamment de cognacs) avaient été bloqués par les Douanes Chinoises (中國海關), à cause d'une nouvelle norme sur les résidus de phtalates, fixées à partir d'une interprétation hâtive (pour ne pas dire arbitraire) de la réglementation européenne. Depuis ce soudain coups de projecteur sur les résidus, les importateurs ont pris garde à contrôler les taux de phatalates avant expédition des lots, pour ne plus se voir refuser l'entrée du marché chinois. Mais d'autres vins ont également été bloquées pour leurs concentrations en oligo-éléments : fer (la limite étant fixée à 8 mg/l), cuivre (1 mg/l) et manganèse (2 mg/l). Ce dernier élément toujours sous le coup de l'intérêt des services douaniers chinois. Ces douze derniers mois, Wine of Australia a ainsi enregistré 14 lots de vins australiens bloqués en douane pour avoir dépassé les limites chinoise, « certains ont été détruits, d'autres renvoyés en Australie ». Regrettant que « la Chine soit le seul pays connu à imposer de telles limites », l'organisme gouvernemental de la filière australienne annonce être en négociations pour « mettre un terme à cette barrière commerciale ».
Le managanése est un oligo-élément naturellement présent dans les vins, exprimant un terroir (et notamment de sols acides et schisteux). Egalement présent dans les eaux minérales, le manganése « n'est pas considéré comme toxique », nous confiait l'an passé l'œnologue Marc Dubernet, qui rappelait également que « la réglementation chinoise limitant les quantités de manganèse est liée à une fraude taïwanaise, du permanganate de potassium ayant été ajouté à des boissons alcoolisées destinées à la Chine » fin 2012.