acteurs essentiels de compétitivité à l'export, les taux de change favorisent également les importations, et donc la consommation de vins étrangers. Déjà vu en Australie, ce phénomène est désormais flagrant en Nouvelle-Zélande. Alors que la consommation néo-zélandaise de vins est restée stable en 2013, à 21 litres de vins par an et habitant, la part des vins locaux consommés est passée de 72 à 56 % en trois ans. Sur cette période, les expéditions de vins vers la Nouvelle-Zélande sont passées de 27,3 millions de litres à 41 m (+50 %), soutenues par une parité monétaire défavorable au dollar néo-zélandais (un euro s'échange aujourd'hui contre 0,6 NZ$).
Pour l'association des vignerons néo-zélandais (NZW), la petite récolte de 2012 est également responsable de cette tendance. Président du NZW, Phil Gregan au Business Day que « les vins importés ont permis de combler les manques, et ce sont limités à l'entrée de gamme ». Un jugement contredit par certains opérateurs, qui ne voient pas la soif de vins européens se limiter aux vins rouges d'entrées de gamme. Ils estiment au contraire qu'elle se développe sur le cœur de gamme, alors les champagnes et autres crus deviennent plus abordables.
D'après UbiFrance, les importations de vins français ont doublé ces trois dernières années, dépassant les 2,7 millions de cols sur l'année flottante se finissant en juin 2013.
[Illustration : détail de la campagne « New Zealand in a glass », New Zealand WineGrowers]