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Lutte contre la flavescence dorée : biologique ou chimique ? "Pas de certitudes absolues" !
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Lutte contre la flavescence dorée : biologique ou chimique ? "Pas de certitudes absolues" !

Par Vitisphere Le 21 février 2014
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Lutte contre la flavescence dorée : biologique ou chimique ?
L

es débats sur la lutte contre la flavescence dorée embrasent le vignoble bourguignon, alors que le vigneron Emmanuel Giboulot sera entendu par le Tribunal de Grande Instance de Dijon, ce 24 février*, pour ne pas avoir réalisé de traitement obligatoire en 2013 (cliquer ici pour en savoir plus). Débarquant comme le chien dans un jeu de quilles, Olivier Leflaive vient de publier une tribune renvoyant dos à dos les oppositions ''bio contre conventionnels'' et les considérations ''raisonnés contre biodynamie''... A la retraite depuis 2010, Olivier Leflaive n'a pas rangé sa langue dans sa poche (lire sa tribune sur la "4G" pour s'en convaincre), et depuis Puligny Montrachet, il se fait l'apôtre d'une viticulture raisonnable, rejetant lui-même toutes les chapelles et autres labels certifiés. Dans la tribune reproduite ci-dessous, il se demande si le « tout bio » est « tout beau ? »

 

Olivier Leflaive : « Nous avons nos grands crus en biodynamie, nos premiers crus et villages en biologique, et nos petites appellations (bourgogne générique et aligoté) en lutte  raisonnée, c’est-à-dire raisonnable. Mais nous achetons aussi des raisins à de nombreux viticulteurs qui ne sont pas en bio pour faire des vins qui n’auront pas de certification « bio ». Alors, me direz vous, quelle est la conclusion de tout cela ? Elle est simple: chez Olivier Leflaive, nous n’avons pas de certitudes absolues !

La seule philosophie à laquelle nous  croyons est notre envie de respecter l’environnement le mieux possible. En premier lieu, il faut savoir que le « bio » ou la « lutte raisonnée » ont 6 pratiques communes :

1) Labourer pour éviter les herbicides

2) Des engrais à base de  compost

3) Pas de préventif mais du curatif (sauf soufre et cuivre)

4) Le traitement par le soufre contre l’oïdium

5) Le moins possible de traitement par le cuivre contre le mildiou (nocif)

6) La lutte prophylactique (aération de la végétation, évasivage sévère)

En cas d’attaque violente, quel que soit le mode de traitement,  nous ne nous interdisons rien en choisissant bien évidemment le moins polluant. Nous sommes avant tout pragmatiques et refusons l’intégrisme aveugle car nous considérons qu’il y en a déjà assez dans le monde! Un exemple frappant? La lutte contre la flavescence dorée, fléau qui s’accélère, et face auquel nous avons actuellement deux solutions :

1) la première acceptée par l’approche biologique: un produit (pyrethine) à base de molécule identique au sarin (un gaz mortel) qui élimine bien la flavescence mais qui tue aussi toute la faune auxiliaire (typhlodrome, abeilles).

2) la deuxième, un produit chimique (pyrevert) mais sélectif, donc qui n’attaque pas la faune auxiliaire.

Vous l’avez compris, dans ce cas le produit « bio » est plus nocif que le traitement chimique! Alors, que faut-il faire ? Que feriez vous à notre place? Bio à fond ou décision raisonnée? Sans certitude absolue, nous avons décidé d’être raisonnable pour faire les grands vins que vous connaissez… »

 

 

* : Un large collectif de soutien (organisations professionnelles et syndicales) organise d'ailleurs un pique-nique contestataire le midi même, devant le TGI.

 

La tribune d'Olivier Leflaive est issue du site de la maison de négoce Olivier Leflaive Frère (cliquer ici pour y accéder).

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Tous les commentaires (4)
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craoux Le 02 mars 2014 à 16:31:26
Claire, votre conclusion ne me convainc pas. Que ce viticulteur charismatique privilégie le travail en Bio ou en biodynamie pour ses "grands vins" démontre seulement qu'il dédie son approche et sa philosophie "nature" à ses seuls produits haut de gamme. C'est aller bien vite en besogne que d'introduire très subjectivement une référence à la notion de "qualité" comme inhérente à ce seul choix. A ce stade, j'observe qu'il y a deux cahiers des charges de production, un point c'est tout.
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claire Le 01 mars 2014 à 11:25:43
Les pyréthrines ne sont pas sélectives c'est vrai. Leur intérêt environnemental c'est quand même leur extrème labilité aux UV et donc leur demi-vie très courte dans le milieu. Quand au débat produit naturel/produit de synthèse, il est vaste et comporte tout le volet amont des procédés de fabrication de la matière active et la question de la renouvabilité des substances, des coûts énergétiques et en GES . Olivier Leflaive fait du "raisonné" pour ses entrées de gamme et de la Bio/Biodynamie pour les grands vins, cela démontre quand même ce qu'il privilégie quand il cherche la qualité.
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Ma?l Lucente Le 25 février 2014 à 15:47:54
Bonjour, une petite précision concernant une inexactitude (un petit amalgame) dans l'article: - la solution acceptée en lutte biologique n'est autre que le Pyrévert, issu du pyrèthre naturel dont la matière active est la pyréthrine. -le produits chimiques de synthèse sont des pyréthrinoïdes, dont la structure générale de la matière active est proche de celle des pyréthrines (les radicaux carbonés étant remplacés par des composés halogénés: fluor, chlore, brome, iode, astate)
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CLARET Olivier Le 23 février 2014 à 19:14:21
Bravo pour avoir poser ce pb, le principe de l'agriculture qui distingue le synthétique du naturel est absurde. Le mieux est d'être vigilant avec les meilleurs études scientifiques possibles sans a priori. Voir mon blog où je développe cette idée : http://claretolivier6.blogspot.fr/
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