ors de la publication de ses performances sur le premier semestre 2013-2014, le groupe Pernod Ricard faisait état « d’un effet devises très défavorable » (le chiffre d'affaires du groupe est en effet stable hors effet devises, il est sinon en décroissance de 7 %) et d'un « activité essentiellement impactée par un marché, la Chine (-18 %) ». Si les risques de change sont difficilement modulables, Pierre Pringuet (vice-président et directeur général de Pernod Ricard) reste confiant « dans le potentiel à moyen et long-terme de la Chine », tout en prévoyant « une situation difficile pour l’ensemble de l’exercice ». Le deuxième groupe mondial des vins et spiritueux est loin d'avoir été échaudé par l'inflexion de la demande chinoise.
Il est même disposé à s'y implanter plus encore, ayant déjà investi en 2012 dans une cave de Ningxia (Helan Mountain), pour « capturer l'opportunité vin en Chine », comme le disait Alexandre Ricard (directeur général délégué) lors de l'Assemblée Générale du groupe en novembre 2013. Le porte-feuille de Pernod Ricard (vins Jacob's Creek et Campo Viejo, champagnes Mumm et Perrier-Jouët, cognacs Martell, whiskies Jameson, rhum Havana Club...) pourrait prochainement s'étoffer de marques chinoises. Se disant « attentif à tout ce qui est à vendre », Pierre Pringuet confiait au Wall Street Journal que le groupe « pourrait investir des milliards de dollars en Chine, sans que cela signifie que nous le ferons », ajoutant « qu'il y a des pépites là-bas qui sont des trésors cachés ».
[Photo de Pierre Pringuet : Pernod Ricard]