omme le désucrage des moûts, la désalcoolisation des vins au-delà de 2 % vol n'était autorisé qu'à titre expérimental en Europe (en France, la dérogation était délivrée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraude). Comme l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) ne parle plus de désalcoolisation partielle depuis 2012*, mais de « correction de la teneur en alcool », la Commission Européenne s'est calée sur cette nouvelle terminologie et a décidé en 2013 que « la teneur en alcool [pouvait] être réduite au minimum de 20 % ». Plus strict, le Comité National des AOC Viticoles de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité a décidé de restreindre la réduction de la teneur en alcool des vins. Après la présentation ce 13 février des résultats expérimentaux de la commission technique de l'INAO, les représentants de la filière ont en effet « proposé de limiter la réduction de la teneur en alcool à 2 degrés pour les produits bénéficiant d’une appellation d’origine contrôlée », ceci « afin d’éviter une perte trop importante des équilibres et caractéristiques fondamentaux du vin ». Avant d'être transposées dans un décret, ces dispositions vont être soumises à l'ensemble des Organismes de Défenses et de Gestion des vins AOC.
Le Comité National a également indiqué que pour conserver son appellation, un vin ne pouvait, logiquement, être désalcoolisé en dessous du TAV acquis ou du TAV Naturel Minimum fixés dans le cahier des charges.
* : lors de son congrès à Izmir (Turquie), l'OIV a défini une boisson obtenue par désalcoolisation du vin comme « issue exclusivement de vins » et obtenue par « traitements spécifiques » (évaporation partielle sous vide, techniques membranaires ou distillation) pour « un Titre Alcoométrique Volumique inférieur à 0,5 % vol ». Dans le cas d'une boisson issue d'une désalcoolisation partielle de vin, le TAV est compris entre 0,5 % vol et le « TAV minimal applicable pour les vins et vins spéciaux ».