n ce début d'année, le vignoble australien s'enflamme. D'abord au sens propre, le coup de chaud des dernières semaines étant à l'origine d'incendies dans les Nouvelles Galles du Sud. Ensuite au figuré, les performances des vins australiens à l'export restant décevants, alors que la reprise des expéditions était promise pour la fin 2013. L'année dernière, l'Australie n'aura expédié que 6,78 millions d'hectolitres de vin pour un chiffre d'affaires de 1,76 milliards de dollars australiens* (respectivement -6 % et +1 % par rapport à 2012). Si Wine Australia attire l'attention sur la montée en gamme des vins exportés (à 2,6 dollars australiens le litre, soit +3 % par rapport à l'an passé), l'organisme officiel reconnaît que la situation représente un vrai challenge.
Pour Andreas Clark (directeur temporaire de Wine Australia), « le déclin des exportations de vins australiens embouteillés sur les segments haut de gamme, dans la plupart de nos principaux marchés nous inquiète. Cela montre que la filière a encore un long chemin à parcourir avant d'améliorer la situation des vignerons et viticulteurs, et d'assurer une rentabilité durable. » Toujours défavorisée par sa devise surévaluée (notamment à cause des exportations de matières premières vers l'Asie), l'Australie affiche des résultats très mitigés sur ses marchés traditionnels (Angleterre et Etats-Unis), mais aussi sur ses nouveaux marchés de proximité, notamment la Chine. Relativisant ce déclin sur un marché prioritaire, Andreas Clark précise que « le marché chinois connaît un ralentissement général, en raison des mesures d'austérité adoptées par son gouvernement fin de 2012 ». L'Australie reste cependant le deuxième pays fournisseur de vins en Chine, derrière la France.
*: soit 1,11 milliards d'euros.
[Source et illustration : WineAustralia]