écomptant pas moins de « 8 000 millésimes » vinifiés, l'Agence Nationale du Vin Géorgien (NWA) affirme fiérement que « la Géorgie est le berceau du vin ». Mais encore faudrait-il le prouver de manière incontestable pour éviter que cela ne passe pour une fanfaronnade. C'est ce que déclarait début janvier Levan Davitashvili, le directeur du NWA à la presse géorgienne, annonçant le lancement d'un projet scientifique pour faire de la Géorgie la patrie des vins avec des preuves archéologiques et génétiques indéniables. Selon lui, « il y a des arguments épars, mais ils ne sont pas reconnus par la communauté scientifique ». Les fouilles géorgiennes ont déjà exhumé de la vaisselle vinaire néolithique, tandis que les écrits* du philosophe Xénophon (disciple de Socrate) font état des vins de l'antique Colchide (la partie occidentale de l'actuelle Géorgie).
Fin 2013, les vinifications traditionnelles géorgiennes en ''Qvevri'' (jarres en poterie semi-enterrées) ont de plus été classées au « patrimoine mondial immatériel » de l'UNESCO. Il est également à noter que ce programme est annoncé alors que la filière géorgienne souhaite lancer une campagne de promotion mondiale de ses vins.
* : voir le quatrième livre de l'Anabase (l'Expédition de Cyrus).
[Illustration : caves géorgiennes (NWA)]