n s'en doutait, l'étude d'Ubifrance et du groupe Owen Illinois le confirme : en Chine comme ailleurs, les critères de choix d'un vin pour un distributeur professionnel et un consommateur amateur ne sont pas les mêmes. Le premier volet de l'étude OI-Ubifrance (présentée lors de Vinexpo 2013) concluait que les distributeurs chinois étaient particulièrement sensibles à la forme des bouteilles lors de leurs choix. S'attachant plus spécifiquement au ressenti des consommateurs, la seconde partie de ces travaux a trouvé que ce critère était loin d'être primordial. Si la question de l'origine est le critère de choix pour les professionnels et les consommateurs, elle est fortement liée à la forme du flacon et à son prix de vente pour les premiers, tandis que les seconds sont attachés à l'étiquette, où l'appellation figure logiquement en bonne place. Il est d'ailleurs à noter que la confusion entre marques et indication géographique est généralisée (les études de FranceAgriMer sur le sujet révèle d'ailleurs que cet amalgame se retrouve également auprès de consommateurs français).
Responsable de la filière agroalimentaire d'Ubifrance Chine, Hélène Hovasse ajoute que « l’image du vin français dans l’inconscient collectif, pousse [les consommateurs] à choisir des bouteilles d’apparence plutôt classique du point de vue de la forme et de l’étiquette. Et ce, alors même que les principaux critères de choix n’ont pas de liens avec les attributs de la bouteille. Pour vendre du vin en Chine, il faut raconter une histoire, et celle-ci débute avec la bouteille. »