i l'accord interprofessionnel sur les rendements des vendanges 2013 a été facile à obtenir (rendement disponible à 10 500 kg/ha), ces rendements ont été difficiles à atteindre sur ce millésime atypique. "Encore une drôle d'année pour la Champagne" juge le Conseil Interprofessionnel des Vins de Champagne dans son traditionnel communiqué de fin de vendanges. Le printemps frais et humide a conduit à un retard généralisé dans le développement des vignes champenoises : en général une quinzaine de jours de retard sur la moyenne décennale. Malgré un été particulièrement chaud et sec, ce retard s'est maintenu sur l'ensemble du cycle de développement végétatif.
La maturité du vignoble étant très hétérogène, les vendanges ont ainsi commencé entre le 24 septembre et le 9 octobre selon la précocité des terroirs. Mais la "majorité des crus débute dans les premiers jours d'octobre, ce qui ne s'était pas vu en Champagne depuis deux décennies" précisent les services techniques du CIVC, qui ajoutent que "pour une vendange aussi tardive, la météo a été exceptionnelle, presque estivale avec des températures et une insolation élevées, et un vent d'est qui a permis de conserver des raisins sains". Qualitativement, les moûts champenois auraient en moyenne 10 degré d'alcool potentiel et une acidité de 8,5 gH²SO4/l. L'interprofession se montre optimiste au niveau des quantités récoltées, "à l'exception de quelques crus qui ont été touchés, en partie, par du millerandage, des orages de grêle ou du botrytis".
[Photo : Collection CIVC, Roiter Fulvio]