ébut janvier, le gouvernement mettait en place un think tank pour dynamiser les exportations françaises à destination de l'Asie. Cet été, le Comité Asie a rendu ses premières conclusions, sous la forme de 35 propositions, à la ministre du Commerce Extérieur Nicole Bricq et au ministre délégué à l'agroalimentaire Guillaume Garot. Les vins et spiritueux étant les seuls produits français à gagner des parts de marché en Asie, ils étaient particulièrement concernés par ce rapport.
Les professionnels soulignaient notamment les « conditions tarifaires préférentielles dont les vins du Chili bénéficient en Chine ». Les accords de libre-échange permettant de tels avantages, les membres du Comité Asie appellent « les autorités françaises à promouvoir les intérêts offensifs français en agriculture, afin de créer les conditions les plus favorables pour nos produits », à commencer par l'accord bilatéral en cours de négociation avec le Japon.
Les barrières non-tarifaires inquiètent plus particulièrement les professionnels, qui les jugent comme les « principales contraintes d’accès à la plupart des marchés d’Asie » Pour y répondre, les ministres ont annoncé pour cet automne le renforcement « des moyens humains dédiés aux questions sanitaires et phytosanitaires au service économique régional de Pékin ». Cette décision a été saluée par les membres du Comité Asie, afin de « de prévenir plus efficacement les situations de crise », comme le cas des phtalates, suite à une modification réglementaire ayant bloqués à l’importation les vins et spiritueux.
On notera également que la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France soulignait les « enjeux liés aux traductions, aux translittérations en idéogrammes » et conseillait d'anticiper la « protection des indications géographiques, avant même l’existence de courants commerciaux (Thaïlande, Vietnam, Laos, Cambodge, Indonésie, Inde...). »
[Photo des ministres recevant les 35 propositions du Comité Asie : Ministère de l'Agriculture]