e chiffre d'affaires du groupe Vranken-Pommery Monopole affiche en 2012 un repli de 4 % par rapport à 2011 (qui était lui-même en baisse de 0,6 % par rapport à l'exercice 2010). Si ce chiffres d'affaires reste élevé à 326,1 millions d'euros, le résultat net s'effondre à 6,7 millions d'euros (-25 % par rapport à 2011). Plus alarmant, la dette du groupe a augmenté de 15,8 % en 2012. Pour résoudre ce trou de 635 millions d'euros, un plan de désendettement triennal a été arrêté. Vranken-Pommery annonce vouloir se séparer des actifs non stratégiques de ses filiales Listel (landes, marais... pour un montant de 20 millions d'euros). En 2012, deux sites en Provence et Camargue ont été fermés, les activités champenoises du groupe avaient également été regroupées à Tours sur Marne.
Suite à la réunion de son Conseil d'Administration à la fin mars, le groupe a dépeint « une évolution différentiée des deux grands secteurs opérationnels du Groupe, Champagnes Vranken-Pommery d’une part et Vins Rosés des Domaines Listel d’autre part ». En 2012, l'activité champagnes du groupe (Vranken-Pommery, Heidsieck Monoppole, Charles Lafitte...) a essuyé un important revers sur le marché français : -11,5 % de ventes en volume. Malgré cette forte baisse, le groupe resterait le leader des ventes de champagnes en grande distribution. Afin de « retrouver ses parts de marché historiques », le groupe annonce la signature d'accords d'ynamiques en 2013 maitenant « référencement et positionnement ». Dans le même temps, la branche champenoise présente des résultats encourageants à l'export, avec des progressions de 0,5 % des ventes européennes et de 5,4 % au grand export. Limitant à 20 millions d'hectolitres ses ventes annuelles de champagnes, Vranken-Pommery compte privilégier la valorisation à l'export.
A l'opposé de ces résultats en demi-teinte, les vins rosés de Vranken-Pommery affichent d'excellentes performances, autant sur le marché domestique qu'à l'export (notamment le Château La Gordonne sur le marché américain). On comprend que le groupe champenois soit plus que satisfait par l'absorption en 2009 des vignobles de Listel. Ces vins rosés ont pour objectif de confirmer leur implantation sur les marchés anglo-saxons.
Afin d'assurer ses approvisionnements en Champagne (2 000 hectares en propriété ou contractualisés), le groupe a acheté en décembre 2012 les champagnes Bissinger. A noter que les vignobles portugais du groupe (440 hectares dans le Douro) se positionnent sur le marché « du Nouveau Monde », avec une reconversion d'une partie des surfaces sous l'appellation Terras do Grifo.
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[Illustration : champagnes Charles Lafitte]