nter-Rhône s'est porté acquéreur de l'hôtel Calvet de Palun, entre le parvis du Palais des Papes et la Place de l'Horloge. Ce projet s’inscrit dans un contexte plutôt porteur pour les vins de la Vallée du Rhône. Après les difficultés rencontrées dans les années 2002-2003, les appellations de la Vallée du Rhône ont regagné du terrain notamment à l’export qui représente aujourd’hui 30% des volumes. « L’objectif est désormais d’atteindre 35% d’ici deux à trois ans », a précisé le président de l’interprofession. Sur le marché français, la situation est plus difficile avec une baisse des ventes en volume dans la GD (-2,3% pour les AOC rouges de la Vallée du Rhône) mais une progression en valeur. Les ventes des vins supérieurs à 3 € la bouteille progressent (+ 3%) alors que les vins vendus à moins de 3 € reculent
(-6%).
Le cours des vins en vrac s’est redressé avoisinant 115 €/hl pour les Côtes du Rhône et 136 €/hl pour les Côtes du Rhône Village. « Ce n’est pas encore suffisant, estime Christian Paly, il faut encore progresser et atteindre les 120 €/hl, niveau que nous avions atteint avant la crise de 2002 ». Le marché s’est bien assaini : cette année, le volume de production s’élève à 2,9 millions d’hl, en baisse de 6% par rapport à 2011. « Cela correspond exactement au volume des sorties de chai de la campagne 2011- 2012 », constate Christian Paly, qui reconnaît que la région profite également, comme toutes les régions viticoles de la réduction en 2012 de la production mondiale de vin. « Il y a dix ans, nous avons connu une situation déséquilibrée avec un excédent de 60 millions d’hl au niveau mondial. En 2012, nous sommes revenus à l’équilibre entre production et consommation. Il se pourrait même qu’on manque de vin. Ce contexte est bien sûr favorable ».