oulagement à Beaucaire : la dernière assemblée générale de Belvédère a adopté le projet de restructuration de la dette du groupe. Soutenue par la direction et maître Frédéric Abitbol, l'administrateur judiciaire*, ce plan transformera les plus de 600 millions d'euros de créances en actions du groupe, et donc de ses filiales (les vins Montcigale, les spiritueux Marie Brizard...) Mais l'assemblée générale du 28 février ne se sera pas déroulée sans heurts. Présidée par Nicolas Miguet, l'Association pour la Représentation des Actionnaires Révoltés a tenté un nouveau coup d'éclat en pleine réunion, demandant à corps et à cris la démission de la direction de Belvédère. Cette manifestation de défiance n'a conduit qu'à une interruption de séance, et non à l'impasse de la précédente assemblée générale (qui devait être aussi décisive mais s'était soldée par un statu quo, faute de quorum).
La fronde de l'ARARE dénonçait l'issue du plan de restructuration, qui va conduire à la dilution de leurs actions. Maître Frédéric Abitbol était également visé, étant accusé d'outrepasser son rôle d'administrateur judiciaire en prenant fait et cause pour le projet soumis aux actionnaires (lidentique lors des deux vote). Révélée par le journaliste Bruce de Galzain sur France Inter, une nouvelle rumeur entoure désormais l'avenir du groupe Belvédère. Parmi les créanciers futurs actionnaires se trouve le hedge fund Oaktree Capital, également actionnaire d'entreprises de spiritueux (notamment vodka). Un démantelement de Belvévère et une fusion des éléments spiritueux serait possible selon ces rumeurs, permettant à Oaktree de mieux les revendre, et dégager une plus-value conséqente. Ce scénario hypothétique mis à part, des recours en justice pourraient suivre. L'ARARE juge que son projet de continuation n'a pas été traité équitablement (sur son compte Twitter, Nicolas Miguet parle avec emphase de "république bananière").