Aucun hectolitre de Côtes du Rhône 2012 ne doit être vendu ou acheté à moins de 100 euros ». C’est la recommandation adressée par Philippe Pellaton, président de l’Organisation de Défense et de Gestion des Côtes du Rhône à tous les producteurs. « Tout laisse en effet penser que le chiffre de récolte en Côtes du Rhône régional sera inférieur à celui de la commercialisation (1,517 million d’hectolitres) et va contribuer encore une fois à réduire les stocks et tendre le marché », argumente le président de l’ODG dans le dernier numéro du Vigneron des Côtes du Rhône, le journal édité par syndicat. L’ODG propose donc un prix plancher de 100 €/hl pour les entrées de gamme, 115 €/hl pour les vins cœur de gamme, ce qui représente une progression de 5 €/hl par rapport au cours de l’an dernier. Après la progression sur la campagne 2010-2011, le prix moyen du Côtes du Rhône régional rouge se maintient et enregistre même une légère hausse en 2011/2012 à 109,3 €/hl. L’entrée de gamme se situe essentiellement entre 95 et 100 €/hl (19% des transactions) et le milieu de gamme s’élargit avec 60% des transactions entre 100 et 115 €/hl. Et quasiment 200 000 hl ont été échangés en rouge à des prix supérieurs à 115 €/hl.
En volume, la campagne 2011-2012 a été marquée par une baisse de 6 % des sorties de chai par rapport à l’an passé. Cette baisse touche quasiment l’ensemble des catégories de produits : rouges, rosés, vrac et conditionnés. Mais on ne retrouve pas sur les marchés la perte de volume constatée dans le vignoble. Il semblerait que les opérateurs de l’aval déstockent massivement et recommandent de manière aléatoire et sur de plus petits volumes, ce qui se répercute sur le stock porté par la production en bout de chaîne.
« L’estimation de ce stock laisse entrevoir une hausse d’environ 150 000 hl par rapport à l’année dernière, pour atteindre environ 1 050 000 – 1 100 000 hl. Malgré cette hausse, le stock représentera entre 8 et 9 mois de commercialisation, ce qui permettra à l’appellation de diminuer la tension sur les disponibilités en début de campagne », conclut l’ODG.