Vendanges 2012 : le détail des 42,9 millions d’hectolitres de vins annoncés

e Service de la Statistique et de la Prospective du Ministère de l’Agriculture vient de publier son dernier bulletin d’estimation des vendanges françaises. Début août, le potentiel de  production prévu était de 44,1 millions d’hectolitres. D’après la note de conjoncture de septembre, 42,9 millions hl de vins seraient finalement produits en France (-15,7 % par rapport à 2011, -8 % par rapport à la moyenne quinquennalle). Comme l’annonçait le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll, « ce serait la plus faible récolte depuis 1991 » (NDLR : millésime dont la production a été ravagée par un important gel au niveau national).

« Les estimations pourraient encore évoluer en fonction des conditions climatiques des prochains jours », cependant les services de la conjoncture viticole indique que la canicule estivale a fortement entamé le potentiel de production. La chaleur du mois d’août a pourtant permis de rattraper les retards de développement phénologiques et d’atténuer la pression d’oïdium et mildiou (en Jura, Charentes et bordelais notamment). Ces témpératures ont également été cause d’échaudage (Bourgogne et Beaujolais) et de canicule réduisant les rendement (Ardèche, Drôme, Languedoc-Roussillon, Sud-Ouest...).

En 2012, la production de vins d’appellations atteindrait 20,29 millions hl (-11 % par rapport à 2011). Le Comité National de l’Institut National des Appellations et de la Qualité (INAO) vient d’annoncer que « les demandes de rendements formulées par les organismes de défense et de gestion (ODG) restent raisonnables au vu de ces circonstances exceptionnelles ». En 2012, les productions de vins vins d’indication géographique et de vins pour eaux-de-vie devraient diminuer de 15 % par  rapport à 2011 (respectivement 11,90 et 7,42 millions hl). Le service statistique du ministère ajoute également que « l’objectif du rendement de Cognac, fixé à 10,83 hl d’alcool pur/ha, risque d’être difficile à atteindre » dans ces conditions. Pour les autres vins (incluant les vins de France), la diminution de production serait de 37 %, avec 3,33 millions hl.

 

Photo : CIVL.