epuis 2010, Vitisphere a attiré votre attention sur le potentiel d’un vieux médicament pour le traitement de l’alcoolisme. Peu de réactions de la part de nos lecteurs, ou des dirigeants professionnels de la filière. Mais l’occasion de rendre hommage à une exception, Pierre Leclerc, ancien directeur du Comité Economique des Vins du Sud-Est (CEVISE), pour son infatigable activité aux côtés des premiers médecins et chercheurs qui ont vu l’intérêt de ce médicament.
Cette semaine, l’agence du médicament (AFSSAPS) a autorisé l’utilisation du baclofène pour le traitement de l’alcoolisme. Pour 3 raisons c’est, un évènement important pour les métiers de la filière vins et spiritueux :
- Si l’utilisation sous contrôle médical du baclofène confirme les résultats des premiers essais 60% de succès, alors au-delà du plaisir de vivre retrouvé, pour tous les alcooliques et leurs proches, on se réjouira des économies réalisées par la sécurité sociale,
- Le baclofène ayant un effet positif sur les addictions, alors on peut penser que le budget (faramineux) de l’ANPAA fondra comme neige au soleil. Une bonne nouvelle pour le contribuable.
- Enfin, si le vin est source de plaisir, de convivialité, d’émotions, de culture, nous savions aussi qu’il était parfois source de douleur, de détresse, de longue maladie. C’est donc un soulagement de savoir que cette conséquence de nos métiers sera moins inéluctable !
Le baclofène est autorisé mais la filière vins et spiritueux ne doit pas abandonner ses missions d’éducation, de modération : savoir boire, pour savoir vivre.
A propos du baclofène, lire ou relire dans Vitisphere :
En 2011 :
Les déclarations d'Oliver Ameisen (médecin et fervent défenseur du baclofène) suite à un interview pour la TV française.
L'annonce des premières expérimentations européennes sur le produit.
Un dossier sur l'importance des doses du traitement.
En 2010 :
Les premières "preuves" d'efficacité du baclofène pour traiter l'alcoolisme.