Non au maintien des droits de plantation, oui à la régulation interprofessionnelle », telle est la position que l’Union des Maisons de Champagne (UMC) a exprimé lors de sa dernière assemblée générale. L’UMC souligne la nécessité de réguler, et non pas d’interdire, les nouvelles plantations en se basant sur les conclusions de l’étude du professeur Etienne Montaigne (pour en savoir plus, cliquer ici).
Selon David Chatillon, directeur de l’UMC, « revenir au régime antérieur d’interdiction des plantations à l’échelle européenne est insuffisant et inutile. La régulation de l’offre ne s’arrête pas aux plantations et ce système n'a pas su empêcher des crises de surproduction par le passé. Une régulation économique de la filière doit partir des consommateurs et de la demande des marchés. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut équilibrer la production et garantir une rémunération équitable pour tous les acteurs de la filière. En Champagne, nous nous approchons déjà d’un tel modèle de partenariat avec le système de co-présidence du Conseil Interprofessionnel des Vins de Champagne, ainsi que la négociation des rendements. »
Les Maisons de Champagne s’engagent en faveur d’une régulation interprofessionnelle décentralisée et régionale. En pratique cela se traduirait par la gestion des volumes et la fixation d’un rendement disponible par surface viticole. L’UMC craint qu'avec une renégociation de l’Organisation Commune de Marché de 2007, les 19 autres points qui avaient alors été ratifiés soient également remis en cause (chaptalisation, répartition des enveloppes nationales...).
Lors de son assemblée générale, l’UMC se déclarait également très satisfaite par les ventes de champagnes en 2011 (pour en savoir plus, cliquer ici). Comme le rappelle David Chatillon « ce sont d'excellents résultats, notamment en terme de valorisation. C'est notre seule stratégie de développement actuellement. Notre unique aire d'appellation est limitée et la révision de ses contours ne sera pas achevé avant 2022. »
L'UMC a été officiellement fondée en 1882. Ses objectifs étaient alors de défendre le terme Champagne, de lutter contre la crise phylloxérique et de construire des partenariats avec la seconde famille d'acteurs du vignoble champenois : les vignerons. Les vignerons représentent 90 % des surfaces viticoles poour le tiers des expéditions de champagnes en volume. Les maisons champenoises réalisent les 2/3 des expéditions de champagnes en volume et génèrent les 3/4 de la valeur associée.
[Crédit photographique : Union des Maisons de Champagne]