u 27 au 28 mars, se tenait à Montpellier le 66ème congrès de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA). Pour cette édition, les thèmes mis en avant par la première fédération syndicale agricole de France (20 000 syndicats locaux pour 320 000 adhérents) étaient la fiscalité et l’avenir de la Politique Agricole Commune. Dacian Ciolos (commissaire européen à l’Agriculture) était ainsi invité afin de s’exprimer sur son projet de réforme de la PAC. Faisant de la simplification du système actuel son principal argument, il a emporté l’adhésion de l’assistance.
Xavier Beulin (président de la FNSEA, voir photo) avait également proposé aux 10 candidats des élections présidentielles une tribune (15 minutes de discours). Sept candidats ont fait le déplacement devant les congressistes réunis. Par ordre d’apparition : François Bayrou (Mouvement Démocrate), Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès), François Hollande (Parti Socialiste), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Marine le Pen (Front National), Nicolas Sarkozy (Union pour un Mouvement Populaire) et Eva Joly (Europe Ecologie les Verts).
Chaque candidat aura tenté de séduire l'électorat agricole en mettant en avant sa vision de l'avenir de la filière. On note que l’intervention de Marine le Pen a suscité les plus vives réactions dans l’assistance. Notamment lorsqu'elle s’en est prise à la direction de la FNSEA, « accusée de réaliser un travail de mauvais lobbyiste ». Défendant son approche protectionniste des échanges agricoles pour maintenir la qualité et la diversité de la production française, elle a notamment déclaré : « L’erreur fatale serait évidemment d’abolir les droits de plantation et de se plier aux exigences des grands distributeurs pour exporter en masse des bibines atroces, style Listel et autre Roche Mazet. Quand les industriels de la vigne inondent déjà les rayons des supermarchés français ! ».