Jean-Michel Deiss (ancien président des grands crus d’Alsace avant Olivier Humbrecht, nommé en juillet dernier) peut être content : les 51 grands crus alsaciens, même compilés dans un seul cahier des charges, sont bien chacun une AOC à part entière, et non une simple mention géographique complémentaire. Le risque d’une utilisation abusive des noms de grands crus alsaciens par des producteurs d’autres pays germanophones de l’Union (pour en savoir plus, cliquez ici) s’éloigne donc. La question pourrait cependant se poser dans le futur pour de nombreuses mentions géographiques complémentaires qui ne jouiront pas au niveau communautaire de la même protection juridique que les appellations. Sont concernés par exemple les noms des sept grands crus de Chablis, les noms des premiers crus de la Côte d’Or (contrairement aux grands crus locaux qui bénéficient d’AOC propres), mais aussi par exemple les mentions Francs, Haut Benauge et Castillon en Côtes de Bordeaux.
En photo : Jean-Michel Deiss lors de l'assemblée générale de l'association SEVE, à Châteauneuf du Pape.