ans une interview accordée à la revue anglaise Drink Business, Simon Baile, l’ancien PDG d’Oddbins, a donné sa vision des causes qui ont mené la chaîne à la fermeture de ses magasins au début 2011. Selon Simon Baile « ce ne sont pas les boutiques qui sont à l’origine des problèmes d’Oddbins. Les raisons de la mort de la chaîne sont nombreuses. C’est la structure de base de l’entreprise, son arrière-plan, qui a fini de l’achever. Quand on travaille avec de très faibles marges, il est essentiel de bien les fixer. Si l’on se trompe, tout ce que l’on construit par dessus ne sert plus à rien. Nous avions beaucoup de contrats à durée déterminée, mais nous ne pouvions plus couvrir nos coûts. »
En effet, la chaîne britannique de cavistes Oddbins affichait une dette de plus de 17,5 millions d’euros en mars 2011. Oddbins est en redressement judiciaire depuis le 25 mars (pour en savoir plus, cliquer ici). La société est maintenant administrée par le cabinet Deloitte, qui tente actuellement de restructurer ses dettes, un arrangement volontaire avec ses créanciers (Company Voluntary Arragement*) ayant échoué suite aux objections de son créditeur principal. Deloitte a vendu en avril 37 boutiques Oddbins au groupe Whittals (pour en savoir plus, cliquer ici), Simon Baile en a lui même acheté cinq pour compléter son autre chaîne de cavistes : ExCellar. Une vingtaine d’anciens employés d’Oddbins sont restés dans ces magasins, et Simon Baile déclare que « nous avons beaucoup de travail à accomplir avant noël. Certains pensent que je suis fou de recommencer, d’autres me soutiennent. Mais je crois fermement que nous étions sur la bonne voie avec ce que nous avons tenté sur Oddbins. »
Débutée en 1963, la saga Oddbin devrait se conclure lorsque les 43 boutiques restantes auront trouvé un repreneur. C’est dans les années 1980, pendant son heure de gloire, que la société avait connu ses premières difficultés. Le groupe Castel (également propriétaire de la chaîne Nicolas) avait racheté en 2002 Oddbins pour 72 millions d’euros, mais devant les résultats infructueux de la chaîne, Castel avait revendu en 2008 toutes ses parts à un consortium anglais dont faisait partie Simon Baile.