la demande du conseil spécialisé vins de France Agri Mer, l’organisme public a produit des statistiques qui montrent que, pour les vins sans indication géographique (VSIG, anciens vins de table) rouges-rosés et blancs, ainsi que pour les IGP (anciens vins de pays) blancs, l’évolution des prix entre les campagnes 1990-1991 et 2010-2011 a été négative quand on les considère en euros constants, c’est à dire après en avoir déduit l’incidence de l’inflation. Pour ces trois catégories, la baisse des prix a été respectivement de 6%, 32% et 10%. Seuls les IGP rouges et rosés ont connu une hausse, cependant très limitée (5%).
La forte remontée des prix lors de la campagne actuelle a tout de même permis aux vins rouges et rosés de retrouver des niveaux qui n’avaient plus été atteints depuis 2003-2004. Pour les vins blancs, les évolutions sont contrastées, puisque les VSIG sont à des niveaux historiquement en moyenne basse, alors que les IGP sont plutôt en moyenne haute.
En comparant les courbes d’évolution de ces prix depuis vingt ans à la courbe d’évolution des disponibilités, on voit que les deux sont très fortement corrélées. Ceci ne veut pas dire qu’il soit possible de calculer les prix moyens de l’année au vu des disponibilités, mais le constat milite plutôt dans le sens des mécanismes de lissage des prix, par exemple les contrats pluriannuels, ou le système d’assurance-revenu imaginé par les vignerons indépendants (pour relire notre brève à ce sujet, cliquer ici).