e service fédéral des finances helvétiques planche actuellement sur la révision de la loi fédérale sur l'alcool (RS 680, premièrement établie en 1932). Dans le but de de réduire la consommation d'alcool des jeunes, une nouvelle taxe viendrait s'ajouter au prix des boissons alcoolisées. Selon les informations de 20minutes.ch, le prix d'une bouteille de vin serait majoré d'au minimum 2,2 francs suisses (soit 1,8 euros). Mais c'est la bière qui est plus particulièrement visée par cette taxe, qui devrait mener son prix à au moins 2 CHF/litre (soit 1,6?/L). La surtaxe des alcools forts s'élèverait à 8 CHF/L (soit 6,5?/L).
Cette taxe supplémentaire est qualifiée d'incitative* par les services fédéraux, mais ses effets sont en réalité dissuasifs. Son objectif est de réduire la consommation alcoolique des jeunes. Ces derniers étant sensibles au prix, c'est ce levier sensible qui a été choisi. Selon des prévisions, la Confédération Helvétique devrait engranger 500 millions CHF par an (soit 410 millions ?). La limitation des ventes d'alcool en commerces le soir et la hausse de l'âge légal de 16 à 18 ans pour la consommation de vin et de bières seraient également envisagées par Eveline Widmer-Schlumpf (à la tête du Département Fédéral des Finances).
Ce projet intervient alors que la procédure de consultation sur la révision de la loi sur l'alcool est achevée, ce qui conduit à l'incompréhension et la colère du lobby suisse du vin. Selon ces producteurs, les amendements envisagées par Eveline Widmer-Schlumpf (voir photo du DFF) équivaudraient à un impôt sur le vin. La dernière tentative fédérale d'imposer le vin de la sorte remonte à 1933, et avait conduit à de violentes manifestations faisant avorter le projet d'impôt.
* : en Suisse, une taxe d'incitation influe sur les comportements sans avoir pour but de dégager des recettes.