E
n début de semaine à Londres, 340 bouteilles d’imitations de Jacob’s Creek ont été saisies chez des cavistes. Si les produits contrefaits étaient heureusement sans risque pour la santé, leur qualité bien inférieure aux standards a mené des consommateurs à se plaindre, Pernod-Ricard à réagir et la police britannique à saisir les lots. L’enquête est en cours pour déterminer comment 19 revendeurs professionnels ont pu être floués. Pour Nick Blair (directeur de la communication de Pernod Ricard-Australie) "l'impact de ces contrefaçons est pour l'instant nul sur la réputation de ses vins", il espère que le réseau de contrefaçons (surement local) sera démantelé avant l'été, moment où la demande en vin australien est à son maximum.Si la contrefaçon des vins et eaux-de-vie de prestige est hélas devenue monnaie courante, ce fait apparemment divers peut surprendre, et inquiéter. D’abord parce qu’il y a usurpation de marques a priori moins prestigieuses que celles de Grands Crus Classés bordelais (il y en aurait plus en circulation dans le monde que la région girondine n’est capable d'en produire). Ensuite parce que l’affaire se déroule en Europe et pas dans un pays à la législation plus permissive (en Chine, les achats de copies et contrefaçons sont tolérées tant que le consommateur sait qu’il n’achète pas un original).
Si les douanes (DGDDI) n'ont pas relevé de fraudes portant sur les vins de cœur de gamme en France, de tels méfaits sont à surveiller attentivement. Ces agissements ont un effet directement concurrentiel, avec violation flagrante de la propriété intellectuelle au sens international (cf. accords de l’OMC: ADPIC). Mais ils entraînent également un préjudice de réputation auprès des consommateurs, l’image d'une marque ou d'un producteur pouvant être ternie, surtout si le consommateur ne sait pas que son achat était une copie.

(Photo: issue du blog ShowViniste)