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’ANIVIN lance une campagne de communication sur la nouvelle catégorie de vins sans indication géographique avec mention de cépages baptisée « Vin de France ». Au cours d’une conférence de presse, les représentants de la filière (production mais surtout négociants) ont présenté les atouts de cette catégorie qui permet d’assembler des vins provenant du même cépage mais cultivé dans des régions viticoles différentes. L’ANIVIN annonce une perspective d’un million d’hectolitres pour cette production en fin 2012, soit 130 millions de bouteilles.
La campagne s’appuie en particulier sur un site internet www.vindefrance.org et une application iPhone, qui présentent les caractéristiques des différents cépages, avec l’intention avouée d’attirer la clientèle féminine, censée être plus ouverte à ce type d’approches.
La démarche n’en pose pas moins de nombreuses questions, auxquelles les réponses n’ont pas toutes été apportées. La tentation du jeu à la baisse des prix par une mise en concurrence des régions, les excès dus à l’absence de rendement maximal, la présence sur le marché français de bouteilles au début réservées à l’exportation, dont les étiquettes jouent parfois la confusion avec des noms d’appellations, des outils multimédias dès l’abord en français plutôt qu’en anglais, l’appropriation du concept de « Vin de France » par les vins sans IG…expliquent que la filière ait encore du mal à accepter cette catégorie.
Une réunion qui s’est tenue mecredi 23 au ministère de l’agriculture en présence des responsables de la filière a mis en évidence la nécessité pour celle-ci de travailler encore à l’élaboration d’un modus vivendi acceptable par tous.