menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / Vin et Cancer : incompréhension internationale et contre-exemple espagnol
Vin et Cancer : incompréhension internationale et contre-exemple espagnol
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Vin et Cancer : incompréhension internationale et contre-exemple espagnol

Par Vitisphere Le 26 février 2009
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Vin et Cancer : incompréhension internationale et contre-exemple espagnol
P

armi les dommages causés à la viticulture française par les conclusions du rapport de l'INCa, on ne saurait omettre la désastreuse image que nos voisins, clients et concurrents, retirent de la France et de son avance considérable dès qu'il s'agit de se tirer une balle dans le pied.

Pendant que nos concurrents, et en particulier l’Espagne, creusent l’écart à l’export (lire, par exemple, notre brève sur les performances comparées sur le marché américain), nos voisins s’interrogent : qu’arrive-t-il à la France ?

Chez nos clients, le britannique Decanter s’est posé la question dans les pages de son magazine dès la fin du mois de janvier, et a donné la parole au rédacteur en chef de la Revue du Vin de France, Denis Saverot, dans les colonnes de son numéro de Mars, où ce dernier accusé le gouvernement français de mépriser le vin et ses amateurs (pour lire l’article en anglais, cliquez ici). Le magazine britannique a également commenté et offert une récusation des conclusions du rapport de l’INCa dès le 20 février (pour lire l’article en anglais, cliquez ici ). L’américain Wine Spectator a laissé ses lecteurs se poser la question dans ses forums. Dans les deux cas, l’incompréhension est totale quant à la facilité avec laquelle les Français scient la branche sur laquelle ils sont assis : « L’INCa a été infiltré par Georges W. Bush pour en vouloir autant à la France ? », ou encore « mais bon sang c’est quoi le problème des Français ? Ils ont l’air de se régaler de torpiller ainsi la seule chose qui marche à peu près pour eux… ». Dans le même temps, dans l’Etat producteur de Washington aux Etats-Unis, le quotidien the Seattlest a pu titrer « Dieu Merci nous ne vivons pas en France ! ».
 
Du côté des pays producteurs, l’inquiétude relaie l’incompréhension. Le contre-exemple espagnol est particlièrement frappant. « La problématique n'est pas la même en France et en Espagne car la consommation de vin y est beaucoup plus faible qu’en France et le vin est reconnu par la loi comme un aliment dans la Loi de la Vigne et du Vin de 2003. La question de la lutte contre l’alcoolisme est ici très séparée de celle du vin et les producteurs de vin jouent volontairement la carte de la modération de façon active (le succès du programme européen Wine in Moderation auprès des bodegas en est la preuve). La production joue le jeu sur la base du volontariat, sans avoir besoin d'être contrainte par la loi, et d'autant plus volontiers que l’exemple français fait peur aux professionnels espagnols du vin. En février 2007, la ministre socialiste de la Santé, Elena Delgado a déposé un projet de loi similaire à la loi Evin en Espagne. Le projet n’est pas passé et a provoqué une prise de conscience rapide de la profession. Il fallait s’organiser avant que les pouvoirs publics ne légifèrent sur le thème de la consommation « responsable » de vin. » explique Frédéric Galtier, journaliste. « Les producteurs se sont mobilisés, ont signé des pétitions et ont argué que la règle d’interdiction de la publicité sur les boissons alcoolisées ne pouvaient s’appliquer au vin, puique notre loi de 2003 le range parmi les aliments quotidiens », précise Laura Sardina, du magazine spécialisé Mercados del Vino y la Distribucion. En tout, en Espagne, la conception du vin adoptée par les pouvoirs publics ont aussi permi le lancement d’un plan national de relance de la viticulture qui affiche clairement ses ambitions : faire de l’Espagne le leader mondial du vin à l’horizon 2010 en partant des exigences du marché (pour lire notre dossier sur le sujet, cliquez ici). Mobilisation de la production et statut culturel et alimentaire du vin... l'alliance qui protège le vin espagnol des prohibitionnistes ressemble bien aux lignes directrices des tenants de la modération et de la convivialité en France.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Saône-et-Loire - CDI SAS Maison LOUIS JADOT
Vaucluse - Alternance/Apprentissage Famille Petitjean
Hérault - CDI SAS CAVE DE L'ORMARINE
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé