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« Le dossier Bordeaux Médoc a vieilli assez longtemps dans les caves de la Commission européenne. Il serait temps de le décanter. » Les professionnels bordelais n'ont pas hésité fin Février à réserver une page entière du journal Le Monde pour interpeller Bruxelles dans ces termes, montrant leur exaspération face à l'attitude européenne. Raison de la colère : un amendement à la loi canadienne en matière de propriété intellectuelle, qui stipule que certaines appellations comme Bordeaux et Médoc ne peuvent être protégées en tant qu'indications géographiques car il s'agit de « noms génériques » passés dans le langage usuel? Les exportateurs bordelais s'estiment ainsi privés « d'une protection juridique satisfaisante au Canada contre les malfaçons ». Ils se retournent à présent vers l'Union européenne, coupable à leurs yeux d'avoir de faire traîner le dossier depuis des années.
Les Bordelais ne sont pas isolés. Le Bureau des vins de Champagne aux Etats-Unis a ainsi lancé une campagne publicitaire dénonçant l'usage parfois abusif de leur appellation, soulignant « qu'il ne s'agit en aucun cas d'un terme générique désignant n'importe quel vin mousseux, comme certains aimeraient le faire croire ». Les producteurs de Chablis se sont alliés à cette initiative et comptent mener avec les Champenois des actions de lobbying auprès des instances européennes. Les faux Chablis américains représenteraient 6 à 7 fois la production des vrais?
Contrefaçons
Contrefaçons : les appellations se rebiffent
Par Vitisphere Le 05 mars 2003
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