près plusieurs augmentations successives et une refonte du mode de calcul des accises qui avait déjà alourdi la facture, le secteur des boissons alcoolisées outre-Manche espérait un répit en 2026. Il n’en sera finalement rien : la ministre des Finances a décidé de calquer la hausse des taxes sur l’indice des prix de détail, principale mesure de l’inflation en Grande-Bretagne. Concrètement, les accises, conjuguées à la TVA, feront augmenter les prix au détail de 11p (soit 12 cts) sur une bouteille d’effervescent à 11% d’alcool, de 13p (15 cts) sur une bouteille de vin rouge titrant 13,5% et de 39p (44 cts) sur une bouteille de spiritueux titrant 40%.
Effet cumulatif
Selon les calculs de la Wine & Spirit Trade Association, lors de l’entrée en vigueur de ces nouvelles taxes au 1er février 2026 le prix d’une bouteille de vin ou de spiritueux aura fait un bond de près d’une livre (1,14 €) en l’espace d’un an, sous l’effet cumulé des droits d’accise, de la TVA et de la nouvelle taxe sur les emballages. « Nos membres sont encore sous le choc des hausses de taxes introduites en février, auxquelles s’ajoutent la charge supplémentaire que représente la nouvelle taxe sur le verre, baptisée EPR [NDLR : Responsabilité élargie du producteur]. Si l'on ajoute à cela les augmentations des cotisations sociales, du salaire minimum et des taxes professionnelles, il n'est pas étonnant que les producteurs de vins et spiritueux, tout comme notre circuit CHR déjà fragilisé, aient le sentiment d’essuyer des attaques à répétition » a déploré le directeur de l’association, Miles Beale.
La WSTA précise par ailleurs que, malgré ces relèvements successifs, les recettes fiscales reculent : « Le Bureau de responsabilité budgétaire (OBR) a dû revoir ses projections à la baisse. Les recettes des accises sur l’alcool devraient diminuer en 2025/2026 de 700 millions £ par rapport à 2024/2025 et de 1,1 milliard £ par rapport à ses prévisions formulées en mars », souligne-t-elle.




