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"On tenait à faire des vins naturellement faibles en alcool et surtout ne pas désalcooliser"
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Diversification
"On tenait à faire des vins naturellement faibles en alcool et surtout ne pas désalcooliser"

Pour réussir leurs premières cuvées de vin à faible degré d'alcool, les vignerons ligériens Sophie et Jean-Christian Bonnin ont misé sur des cépages adaptés et des vinifications au froid en veillant à la stabilisation du produit fini.
Par Patrick Touchais Le 18 novembre 2025
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Sophie et Jean-Christian Bonnin misent sur les low alcool pour toucher un nouveau public. - crédit photo : Patrick Touchais

On les goûtait tous les jours”. Lors des vendanges 2024, trois cuves du domaine Famille Bonnin à Martigné-Briand en Anjou ont fait l’objet d’une attention toute particulière. Une de rouge en gamay, une de blanc en grolleau gris et une de rosé en grolleau noir. Particularité : les trois ont été ramassées à de faibles degrés potentiels pour produire une gamme de vins à faible degré, ou low alcool.

“On avait cette idée en tête et un client américain était intéressé. Au final, avec les taxes Trump et la conjoncture, il ne nous a pas suivis”, raconte Jean-Christian Bonnin, à la tête du domaine avec son épouse Sophie. Les deux ont beau être œnologues, ils sont partis un peu à l’aventure sur ces cuvées. Il n’y avait qu’une cuve de chaque couleur, donc pas vraiment de droit à l’erreur. 

8,5° visés

Les vignerons angevins ont profité de 2024 pour tester ces vins ; le millésime avait toutes les difficultés à mûrir. “On tenait à faire des vins naturellement faibles en alcool et surtout ne pas désalcooliser. D’autant qu’on n’a pas été convaincu par les dégustations de vins désalcoolisés”, précise Sophie. “On a vendangé à la machine les parcelles dédiées à 8,7/8,8 pour viser 8,5 en alcool acquis”, détaille Jean-Christian. “On a choisi des cépages qui peuvent se ramasser à ce niveau de degrés. Nos chenins et cabernet franc utilisés en Anjou dans nos appellations ne sont pas adaptés”.

Stabiliser

Une fois récolté, le gamay a macéré 5 jours avec des levures non-Saccharomyces. Décuvé, il a ensuite été vinifié au froid comme un rosé, afin de bien préserver l’aromatique. Le grolleau noir pour le rosé a macéré 3 heures dans le pressoir. Il a ensuite été élevé sur lies fines pour prendre un peu d’épaisseur. Même process pour le blanc après le pressurage direct. Le rosé affiche au final 7 grammes de sucres résiduels ; et le blanc, 4. Après filtration tangentielle, l’embouteillage pauvre en germe a été réalisé en février. “Avec jusque ce qu’il fallait de SO2 pour bien stabiliser le produit”, précise le vigneron.

Au final, à la dégustation, Sophie et Jean-Christian étaient plutôt satisfaits, en particulier sur l’aromatique, bien préservé dans chacune des cuvées et sur le goût du vin. Ils ont ensuite fait largement déguster le produit à l’aveugle autour d’eux. “Mon père m’a dit que ça lui faisait penser aux vins de sa jeunesse, quand les vins étaient plus légers. Des vins de boisson finalement”, indique le producteur.

High aromas et low alcool

Baptisée "high & low" – pour "high aromas et low alcool" –, la gamme a été travaillée avec une étiquette particulière et équipée de capsules à vis. 2 500 cols par couleur sont ainsi commercialisés en Vin de France 6,95 € TTC au caveau. “Nos clients particuliers habituels s’y intéressent mais on veut surtout toucher des jeunes consommateurs qui ne connaissent pas le vin, qui cherchent des choses faciles à boire. Pas plus fort en alcool que certaines bières”, précise Jean-Christian. Le domaine s’en est servi pour relancer des contacts professionnels, en particulier des cavistes ou des grossistes. “Certains sont réticents, mais ceux qui en ont pris et qui savent en parler à leurs clients, en ont déjà recommandé”, souligne Jean-Christian.

Pour 2025, impossible d’en produire. Les degrés montaient trop vite. Objectif 2026 désormais, avec l’idée, peut-être, d’y ajouter une bulle.

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