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Appel à la manifestation vigneronne ce 15 novembre à Béziers : "nous travaillons aujourd’hui pour perdre de l’argent"
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Ras-le-bol viticole
Appel à la manifestation vigneronne ce 15 novembre à Béziers : "nous travaillons aujourd’hui pour perdre de l’argent"

Plusieurs syndicats organise une déambulation de viticulteurs régionaux dans les rues de Béziers le 15 novembre prochain, quelques jours avant la venue programmée de la ministre de l'Agriculture au salon Sitevi de Montpellier, où des réponses seront attendues.
Par Olivier Bazalge Le 21 octobre 2025
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Appel à la manifestation vigneronne ce 15 novembre à Béziers :
A Béziers, les élus syndicaux Fdsea, JA te syndicat des Vignerons de l'Aude appellent à la manifestation vigneronne le 15 novembre - crédit photo : O.Bazalge
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ne grande manifestation vigneronne se tiendra le samedi 15 novembre prochain à Béziers. Avec encore le souvenir du succès de la manifestation du 25 novembre 2023 où 6 000 vignerons avaient déambulé dans les rues de Narbonne, plusieurs représentants syndicaux viticoles de l’Aude, l’Hérault et le Gard se sont réunis ce mardi 21 octobre à Béziers pour annoncer un nouvel évènement de contestation vigneronne quelques jours avant la tenue du prochain salon Sitevi (25-27 novembre à Montpellier).

Sont attendus des viticulteurs et vignerons mécontents de l'Aude, du Gard, de l'Hérault et probablement d’autres départements limitrophes. « Jusqu’à Bordeaux et en Provence », espère même Damien Onorre, le président du Syndicat des Vignerons de l’Aude (SVA). Les Fdsea et Jeunes Agriculteurs des trois départements se joignent au SVA pour appeler à une manifestation où le ras le bol ne peut plus rester sous le couvercle alors que les difficultés s’accumulent dans la filière viticole. « Les fédérations des Vignerons coopérateurs et des Vignerons indépendants se joindront également au mouvement », précise le vigneron bitterois Jean-Pascal Pelagatti, représentant la FDSEA 34.

Peut-être la dernière année où ils vont pouvoir encore s’approvisionner dans nos caves

Soulignant la crise « profonde et inédite par sa longueur », les représentants syndicaux énumèrent « l’augmentation des coûts de production, les taxes à l’export, la communication limitée par la loi Evin, l’étude PestiRiv, la déconsommation ou les niveaux de prix des vins » qui essorent les finances d’une production qui indique ne plus s’en sortir. « Sans parler de la simplification dont on parle depuis début 2024 et sur laquelle rien n’a bougé, voire s’est compliqué », peste Jean-Pascal Pelagatti.

Expliquant vouloir avant tout « vivre de leur travail », les vignerons déclinent en 4 revendications fortes leurs attentes pour apporter des solutions rapides à la filière. « Nous travaillons aujourd’hui pour perdre de l’argent, le négoce doit comprendre qu’à force de tirer sur la corde, c’est peut-être la dernière année où ils vont pouvoir encore s’approvisionner dans nos caves. Il faut impérativement faire quelque chose pour les prix de nos vins », tonne Franck Saillan, le vice-président du SVA.

Simplifier, accompagner

Un nouvel arrachage définitif « pour réduire le potentiel de production et permettre aux collègues qui arrivent au bout de sortir dignement », explique Damien Onorre, figure également au rang des attentes du collectif vigneron. La simplification des moyens de production, « avec des règles adaptées à nos contraintes climatiques », souhaite Jean-Pascal Pelagatti, est une autre attente forte dans les revendications vigneronnes, au même titre que la simplification des contraintes de commercialisation en France ou en Europe.

Enfin, le point le plus urgent des revendications vient dans l’accompagnement des exploitations sur la taxation du foncier, en particulier la taxe sur le foncier non-bâti (TFNB). « C’est devenu un impôt sur un outil de production qui n’est plus rentable, ça n’a aucun sens », pointe Jean-Pascal Pelagatti, alors que des dégrèvements sont actés cette année dans les trois départements. Les représentants syndicaux indiquent qu’ils rencontreront le préfet de l’Hérault à l’issue de la manifestation du 15 novembre, tout en appelant la ministre de l’Agriculture reconduite Annie Genevard à venir les rencontrer également. « Elle sera dans tous les cas attendue pour des réponses au plus tard pour la tenue du Sitevi à Montpellier », rappellen Jean-Pascal Pelagatti.

 

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Tous les commentaires (2)
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Albert Le 24 octobre 2025 à 09:37:10
Je ne suis pas un adorateur de notre Ministre de l'Agriculture mais je ne comprends pas bien ce que la filière attend d'elle .. sauf, effectivement, qu'elle mette sur la table une X ième enveloppe. Et là, je me dis que trop c'est trop. Qu'a fait, qu'a proposé, qu'à engagé la filière pour affronter les vents mauvais sur cette dernière décennie ? Que je sache, la tendance lourde à la baisse de consommation sur notre marché domestique n'est pas. n'est plus un scoop ! ..Et ne revient-il pas aux Interpro de prendre la mesure et d'alerter leurs ouailles sur les fragilités d'accès aux marchés "export" nées de la déstabilisation des relations internationales, voire de l'ordre mondial ? .. Moi, ce dont je peux témoigner, à mon petit niveau, c'est qu'en rayon nous sont proposés des vins au degré désormais trop élevé, à un niveau parfois dissuasif (j'ai vu des bouteilles affichant 15° et même j'ai noté un record à 15°5 ! - constat effectué lors des foires aux vins d'automne). Cette remarque quant au degré bien trop souvent élevé vaut d'ailleurs pour toutes les régions viticoles : j'ai été notamment surpris, sur ce point, par quelques bouteilles de crus du Beaujolais titrant 14° .. voire 14°5 ! Donc, sans être devenu "hygiéniste", je me dis que d'autres que moi vivent désormais la même réticence à s'infuser autant d'alcool ! Est-ce qu'il est dans le pouvoir d'Annie Genevard d'apporter les réponses attendues ? .. je n'ai pas lu qu'une Fée avait été nommée Ministre.
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augustin Le 22 octobre 2025 à 06:43:28
les questions sont posées depuis longtemps à l executif et les promesses faites en réponse n ont jamais été tenues , au moins depuis le sia de début 24 .La ministre de l agriculture ne s en sortira pas sans préfets, magistrats , banquiers et vrp du commerce exterieur .Que lui faut il de plus pour comprendre que cette crise est multifactorielle ? Et que seule une action concertée et interministérielle peut encore renverser la tendance qui est exécrable.
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