émenti, en partie. « Je démens que la fusion avec la cave de Labastide ait avorté, elle est effective depuis février, et je démens le déficit financier indiqué par France 3 régions, puisqu’il s’agit d’un besoin supplémentaire de financement de fonds de roulement, donc de trésorerie, à hauteur de 3 millions d’euros environ, suite justement à cette fusion et aux charges qui en découlent », pose fermement le directeur général de Vinovalie Jacques Tranier suite aux affirmations de France 3 régions Occitanie dans un article du 27 août.
Cette fusion, justement, génère un besoin de financement qui avait été programmé chez Vinovalie. « Nous savions depuis le début que ce rapprochement allait entraîner un appel de fonds sur le besoin en fonds de roulement, à hauteur de 1,8 millions € », enchaîne Jacques Tranier. Une fusion qui nécessite une équité dans le traitement des adhérents, « en alignant les grilles tarifaires de rémunération de ceux-ci sur la mieux-disante, et même chose avec les délais de versement de ces rémunérations ». Sans compter les compléments inhérents à la fusion avec Labastide, « intégration des comptes fournisseurs, clients, déménagements de matériels et restructuration… ».


Sauf que, contrairement à ce qui avait été anticipé, les banques refusent d’accompagner ce nouveau besoin de financement. « Nous avons perdu 50% de la récolte il y a deux ans et 35% l’an dernier. Or, la récolte 2023 nous a apporté 12 M€ de recettes mais nous la rémunérons 14,5 M€ à nos adhérents. Rebelote pour la 2024 qui apporte 11,5 M€ et rémunérée également 14,5M€. C’est le compte courant adhérents qui est creusé pendant ces deux ans. Nous payons plus que ce qu’on génère en revenus, donc les banques refusent de financer, même si la récolte 2025 s’annonce à nouveau dans la moyenne », décrit en détail le directeur général de Vinovalie.
Pas d’autres choix donc que gérer ce financement de manière autonome. « Nous avons soumis au vote des adhérents le report des versements d’acompte pour août et novembre 2025. Une mesure temporaire et nécessaire que ceux-ci ont approuvé à 90% des voix malgré les difficultés que ça allait générer pour leurs finances. Nous avons joué notre rôle d’amortisseur financier pendant ces deux ans mais nous sommes à la limite », reprend Jacques Tranier. Les échelonnements de versements pour les millésimes 2023 et 2024 iront donc jusqu’à fin 2027.
Le directeur général de Vinovalie souligne également les coins de ciel bleu qui se dégagent si les aléas climatiques laissent la cave tranquille. « Nous arrivons dans le dernier exercice où nous finançons encore les dettes liées aux restructurations de 2007, et nous finissons de rembourser le prêt garanti par l’Etat du Covid dans 6 mois. Le poids de la dette diminue considérablement », rappelle-t-il. En parallèle, il souligne le maintien de la marge opérationnelle et de la marge commerciale sur le périmètre des comptes de Vinovalie, qui clôture son exercice au 31 août 2025. « Malgré les baisses de récolte, le chiffre d’affaires n’a reculé que de 2,5%, grâce aux stocks dont nous disposions. Nous vendons aujourd’hui moins de volumes, mais plus cher. Le ciel bleu n’est pas loin si nous pouvons compter sur des récoltes normales, même si l’inquiétude de la déconsommation nous préoccupe tous », termine Jacques Tranier.