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100 hectares de vigne à retailler après la grêle
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Madiran
100 hectares de vigne à retailler après la grêle

L'appellation Madiran a connu deux épisodes de grêle successifs les 3 et 4 mai. Le premier a particulièrement meurtri le vignoble. Sur 100 des 300 hectares touchés, aucune récolte n'est à espérer.
Par Elisa Centis Le 10 mai 2025
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100 hectares de vigne à retailler après la grêle
'On a l'impression qu'on est en hiver. Il n'y a plus de feuille, plus de tige, plus de grappe', glisse un vigneron. - crédit photo : Nicolas Tortigue
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ne semaine après l'intense épisode de grêle du samedi 3 mai, qui a touché l'appellation Madiran, Nicolas Tortigue, ne trouve pas encore les mots. C'est « l'apocalypse », confie le vigneron et propriétaire du domaine Les Pyrénéales. « On a l'impression qu'on est en hiver. Il n'y a plus de feuille, plus de tige, plus de grappe. » La violence du phénomène est telle « qu'on voit l'impact de la grêle sur certains piquets ». Sur les 23 hectares du domaine, 19 ont été détruits par des grêlons, qui, pour certains étaient de la taille d'une balle de golf. Les parcelles touchées se trouvent sur les communes de Madiran, Bétracq, Soublecause, Crouseilles. « Heureusement, il nous reste 4 hectares sur Lascazères », souffle le vigneron indépendant. 

Un premier orage de grêle est survenu samedi 4 mai « aux alentours de 19 heures », se souvient Denis Degache, président de la Maison des vins de Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh. Il s'est abattu sur les « communes de Crouseilles, Lasserre et Bétracq, puis il a continué sur Madiran, Soublecause. Il est ensuite allé mourir sur des communes gersoises comme Beaumarchés. » Et le président de l'organisme de défense et de gestion du vignoble (ODG) de détailler : « Il s'agissait essentiellement de grêlons. Il y avait très peu de pluie. Cela a duré un quart d'heure. »

Le lendemain, dimanche 3 mai, un nouvel épisode météorologique de moindre intensité s'est produit. « C'était l'après-midi, continue de relater Denis Degache. Cette fois, les grêlons étaient mélangés à de l'eau. » Résultat : « essentiellement des feuilles trouées, mais aussi des impacts sur grappe et quelques rameaux cassés », continue de détailler le président de l'ODG. Ce deuxième orage concerne cette fois le sud de Riscle, dans le Gers, et des communes telles que Maumusson-Laguian et Cannet, mais aussi Saint-Lanne dans les Hautes-Pyrénées.

Sur les deux jours, 300 hectares ont été touchés sur les 1 300 que comptent les appellations Madiran, Pacherenc du Vic-Bilh doux et Pacherenc du Vic-Bilh sec. « Concernant l'orage de samedi, il y a près de 100 hectares à retailler. Pour ces vignes-là, il n'y aura pas de récolte 2025 », prévient le président de l'ODG et vigneron coopérateur bio. Dans les parcelles complètement détruites, « il faut recentrer la végétation sur la tête de souche pour essayer d'avoir une production de bois de bonne qualité pour tailler cet hiver et obtenir une récolte pour l'année prochaine », préconise Daniel Vergnes, responsable viticulture à la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. « Lundi, avec le syndicat des vins de Madiran on fait une journée de solidarité. On fait appel aux collègues viticulteurs, aux amis, aux voisins, aux clients pour nous soutenir », explique Nicolas Tortigue.

Des blessures dans lesquelles les spores peuvent s'insérer

Concernant l'orage du dimanche, « il faut encore attendre quelques jours pour voir si des inflorescences vont noircir puis sécher », déclare Denis Degache concerné par le deuxième épisode de grêle. En attendant, il a mis l'accent sur la protection. « Mardi, je suis allé traiter les rouges. Et aujourd'hui [jeudi 8 mai], j'ai traité les blancs », précise le vigneron qui depuis le 11 avril a réalisé cinq traitements. « Pour le moment, sur le secteur, la pression mildiou commence à monter. Les premières tâches sont apparues cette semaine », prévient Daniel Vergnes. Après la grêle, « les feuilles sont blessées, les autres ne sont plus là. Nous allons repartir sur de la jeune végétation pas protégée. On a aussi des flux de sève perturbés et des blessures dans lesquelles les spores peuvent s'insérer, détaille Daniel Vergnes avant de conclure : Il faut renouveler la protection et renforcer la vigilance. »

 

Certains grêlons faisaient la taille de balles de golf. Photo: NIcolas Tortigue

 

 

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