Retour d'expérience

Des protections anti-UV testées et approuvées par les travailleurs dans les vignes

rêts à sortir couverts. Les travailleurs dans les vignes apprécient les protections anti-UV pour peu qu’elles soient confortables. C’est ce qui ressort de l’essai opéré par la MSA des Charentes avec l’association Sécurité Solaire, de la mi-mai à début juillet.

Seize volontaires (2 exploitantes, 10 salariés permanents et 4 saisonniers) ont reçu un kit composé d’un T-shirt anti-UV à manches courtes Nexus, d’un T-shirt à manches longues G-Heat, d’un chapeau et d’une casquette saharienne anti-UV Soway, de lunettes Uvex et de crème solaire Physioderm UV 50 (voir encadré). Il leur était demandé de les tester lors des travaux manuels dans les vignes.

Durant toute cette période, le thermomètre a flirté avec les 28 à 30 °C pendant une dizaine de jours, pas plus. Dans ces conditions, neuf testeurs ont apprécié le T-shirt à manches courtes anti-UV. « Ils l’ont jugé respirant, léger, aéré et ont estimé qu’il apportait un plus comparé à leur tee-shirt classique en coton », rapporte Bruno Farthouat, conseiller en prévention. Et ils continuent à le porter. Le seul reproche ? Sa couleur sombre.

En revanche, le T-shirt à manches longues n’a pas rencontré le même succès. Seuls six testeurs l’ont essayé, les autres le trouvant mal taillé ou préférant les manches courtes. S’ils l’ont jugé agréable à porter, les testeurs l’ont trouvé peu pratique. Ce tee-shirt devient rafraîchissant durant une heure environ après qu’il a été trempé dans l’eau. S’ils confirment l’effet, les testeurs estiment que cela reste un « gadget » car il n’y a pas forcément d’eau dans les vignes, ni de possibilité de se déshabiller à l’abri des regards. Au terme de l’essai, « une seule personne a validé ce T-shirt », rapporte Bruno Farthouat.

S’agissant des chapeaux, neuf testeurs ont adopté celui qui leur a été proposé, le jugeant léger, souple, protégeant bien la nuque et le visage du soleil. Deux ont adopté la casquette saharienne. Les autres n’ont pas apprécié le protège-nuque et ont jugé la visière un peu trop courte. Et cinq volontaires ont préféré garder leur propre couvre-chef.

Neuf testeurs ont également validé les lunettes qu’ils ont trouvé légères et pratiques car elles ne tombent pas en cas de mouvement de la tête. Ils les ont donc adoptées à la place des lunettes de soleil classiques qu’ils mettaient déjà. Les autres portant des lunettes de vue devraient dans l’idéal disposer de verres solaires correctifs.

Quid de la crème solaire ? Dix des testeurs en mettaient déjà. La marque choisie est celle recommandée par l’association Sécurité Solaire. « Elle a un indice UV 50 et elle est facile à appliquer », précise Bruno Farthouat. Dix testeurs l’ont appréciée la jugeant non grasse, facile à étaler et ne laissant pas de traces. Mais quatre personnes ont préféré la leur en format stick. Et deux n’en mettront toujours pas. « Il y a encore du travail de prévention à faire », note Bruno Farthouat.

Cette crème se présentait en bidons de 1 litre avec un distributeur très pratique qui a incité les testeurs à se protéger, ainsi que leurs coéquipiers, toutes les deux heures, comme cela est conseillé. Toutefois, il faut l’accrocher dans un véhicule aménagé et disposer d’eau, de savon et de serviettes pour se rincer et s’essuyer les mains avant de se crémer.

La meilleure protection reste de ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes. Tous les employeurs des participants au test aménagent ainsi les horaires de travail pour le bien-être des équipes.