a semaine passée, seuls les Å“ufs de mildiou mis en terre à Villenave-d’Ornon et mis en étuve par la Fédération régionale de lutte et de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) ont germé en moins de 24 heues. Ceux des sites de Pompignac, Montagne, et Parempuyre n’étaient pas mûrs. Rassurés par ces observations et par la modélisation de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), les rédacteurs du BSV du 3 avril ont évalué le risque mildiou « nul », sauf sur les parcelles en avance « si des si des pluies d’au moins 20 mm étaient enregistrées en fin de semaine ».
« Ils ont été trop catégoriques, juge Tristan des Ordons de la société Phloème. Ils n’ont pas pris en compte la situation des nombreuses parcelles du Médoc ou de l’Entre-deux-Mers qui ont pris tellement de pluies au mois de mars qu’elles sont encore très humides voire parfois inaccessibles, regrette le conseiller. Dans ces parcelles, le risque était peut-être faible mais certainement pas nul, d’autant que les sols sont chauds et que beaucoup de vignes en sont déjà à 2-3 feuilles étalées ! »
Tristan des Ordons explique que des contaminations primaires ont déjà eu lieu dans les flaques et que les 3 à 10 mm tombés dans la nuit de dimanche à lundi ont surement suffi à projeter les Å“ufs sur le feuillage. « Comme les conditions sont idéales pour le développement du mildiou il aurait fallu que les vignerons en bio réalisent leur premier traitement avant cette pluie » estime-t-il.
Comme lui, David Pernet recommande aux viticulteurs de bien suivre la météo pour sortir traiter avant les prochaines plus contaminatrices. « Le débourrement a été plus précoce, la maturité des Å“ufs l’est aussi, c’est logique et finalement assez classique » confie-t-il. Le directeur du pôle conseil de Sovivins note aussi que les conditions climatiques sont favorables à l’excoriose. « Des viticulteurs ont déjà protégé des parcelles concernées par des symptômes d’excoriose les années passées ».