Décidément, pas de repos pour nos vignerons ! Cette année encore, la viticulture tricolore doit relever de nouveaux défis. Le mildiou s’est invité dans la plupart des vignobles, profitant des conditions humides du printemps et de l’été. La lutte contre le mildiou, déjà un sujet majeur en 2023, a donc été reconduite avec une intensité redoublée pour maintenir les rendements.
En effet, après un printemps 2024 à la météo capricieuse, le mois de mai s’est montré timide et relativement frais. La floraison s’est réalisée avec un retard non rattrapé pendant l’été. Les pluies et la fraîcheur constante ont favorisé la coulure et le millerandage, à l’origine d’une perte immédiate de rendement. Celle-ci pourra être légèrement compensée par des réserves utiles importantes et historiques.
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Dans le Languedoc, les premiers coups de sécateur ont résonné dans les vignes peu avant le 15 août. Sévèrement touchée par la sécheresse, la région annonce des rendements autour de 25 hL/ha pour une moyenne habituelle supérieure à 35 hL/ha. Le manque d’eau aura au moins eu pour effet positif de retarder l’installation du mildiou et de préserver un très bon état sanitaire.
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La Bourgogne est loin d’avoir été épargnée en raison d’une succession d’aléas climatiques. Les fortes pluies associées à des épisodes de grêle, comme à Chablis, sont directement à l’origine de rendements faibles. On note un retard d’environ 10 jours, qui promet des vendanges longues et étalées.
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En Gironde, les vignerons connaissent un nouveau recul de la production après 2023. La pression du mildiou a été spectaculaire et s’est accompagnée d’orages de grêle qui ont touché des milliers d’hectares. Cette perte de rendement s’ajoute à celle initialement anticipée par l’arrachage (planifié ou non) et la jachère, qui toucheraient environ 20 000 ha.
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Dans le Val de Loire, l’humidité et la pluviométrie abondante en début de saison ont influencé la qualité de la floraison et causé une perte notable de rendement. Le mildiou s’est montré agressif très tôt mais la gestion au vignoble et les chaleurs estivales ont permis de renouer avec des conditions sanitaires satisfaisantes. Même si les rendements ne sont pas au rendez-vous, la qualité semble présente…
Ainsi, la production française en 2024 devrait se situer autour de 40 millions d’hectolitres, soit une baisse d’environ -15 % par rapport à 2023 et légèrement en dessous de la moyenne quinquennale. Nous pourrions donc rendre le titre de premier pays producteur mondial à nos voisins transalpins.
Malgré ces défis et les problématiques rencontrées (hétérogénéité, contamination par le mildiou…), si la météo est clémente, la vendange pourrait atteindre une belle maturité et se montrer qualitative, grâce à l’engagement et la résilience de nos vignerons.
Nos équipes se tiennent à votre disposition et vous souhaitent d’excellentes vendanges 2024 !
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