Le climat a fortement influencé le cycle de la vigne sur l’ensemble de l’hexagone. L’alternance des périodes fraîches et des vagues de chaleur, ainsi que la pression mildiou, ont contribué à un étalement des dates de vendanges.
Dans le Languedoc, le muscat et le sauvignon sont les premiers cépages vendangés. Bien que la qualité soit au rendez-vous, la vendange a été secouée par le mildiou puis par les fortes températures estivales. Celles-ci ont accéléré le dessèchement des baies et la chute des acidités. Les vignerons se tournent alors vers les enzymes d’extraction afin d’optimiser des rendements parfois capricieux. La gestion de l’acidité des moûts sera une thématique transversale, pouvant être pilotée grâce aux outils actuels comme la bio-acidification. Le constat est similaire dans la Vallée-du-Rhône, en Provence et dans le Gard, où les baies conservent tout de même de belles acidités.
En région bordelaise, la maturation se poursuit lentement. Les vendanges ont commencé pour les crémants, et la majorité des blancs devrait démarrer la semaine du 4 septembre. Peu épargnée par le mildiou, cette région observera une perte de rendement significative malgré un millésime qualitatif.
Dans des régions plus fraîches comme en Bourgogne, de beaux volumes sont attendus. Les pinots noirs présentent une belle charge mais une maturité hétérogène. Face à des moûts carencés en azote, les vignerons devront être attentifs à la nutrition des levures pendant la fermentation alcoolique afin de transformer l’essai : un joli vin pour une belle vendange !
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