Malgré des épisodes orageux et de grêle localisés, l’état sanitaire reste très bon sur l’ensemble des régions viticoles. Les prévisions de récolte seront en dessous des premières estimations en raison des températures. En effet, les vignes ont souffert du stress hydrique provoquant des baies de petites tailles riches en pectine. L’extractabilité des jus sera faible mais pourra être optimisée par l’utilisation d’enzymes d’extraction spécifiques. Le manque d’acidité sera régulièrement observé.
Typique d’un millésime chaud, il sera difficile d’atteindre une pleine maturité phénolique sans être accompagné d’un degré potentiel en alcool élevé. Associé à des niveaux d’azote bas, la fermentescibilité des moûts nécessitera une vigilance accrue des vinificateurs sur la nutrition des levures et la gestion fermentaire.
Les premiers raisins blancs et rosés vendangés semblent présenter une charge phénolique importante qu’il faudra corriger pour éviter l’apparition d’amertume. Le constat est le même sur les rouges qui devraient présenter des degrés potentiels et une charge tanique élevés.
Il est connu que les chaleurs ont un effet négatif sur la concentration en précurseurs de thiols et plus spécifiquement ceux du 3MH. Certains secteurs viticoles, comme le Languedoc et la Vallée du Rhône Sud, ont donc décidé de récolter précocement certains blancs afin de sauvegarder le potentiel aromatique des baies.
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