Dans notre pratique d’accompagnement stratégique et tactique du vigneron, nous distinguons deux cas : le vigneron établi et le vigneron qui s’installe (acquisition de domaine, sortie de cave coopérative)
Il profite de trois avantages concurrentiels :
Pour ce type de client, l’analyse commence systématiquement par affiner les coûts de production.
Ce type de client est en général enthousiaste, et peut avoir tendance à surestimer son potentiel de vente. Pourtant il n’a aucun des avantages concurrentiels des vignerons établis, et plus encore, il est souvent en train de se faire son propre style en matière de vin.
Nous rencontrons trop de clients qui, quelques années après leur installation, ont du vrac depuis plusieurs campagnes et/ou des stocks importants de bouteilles de vin à boire jeune, et qui n’ont donc quasiment plus de valeur marchande. C’est la double peine : être pénalisé par des ventes faibles et des stocks invendables.
Pour limiter ce risque, une bonne pratique consiste à fractionner les mises et donc de planifier plusieurs « petites » mises en bouteilles au cours des premières années et de garder au chai une partie du vin en vrac... Après quelques semaines ou mois, et en fonction de l’évolution des marchés bouteilles, il est toujours temps de décider d’une nouvelle mise ou de vendre en vrac ce qui est encore disponible. Même si cette approche conduit à des coûts de mise plus élevés, elle limite les risques.
Ces trois stratégies (conservatrice, agressive ou fractionnée) sont souvent contre-intuitives. Elles méritent d’être affinées au cas par cas sur la base des données propres à chaque domaine. Mais surtout, il convient de prendre en compte la personnalité et les aspirations de chaque vigneron : c’est notre ambition lors de chaque mission, qui est d’abord centrée sur l’humain.