I. L’histoire passée
L’investissement, l’acquisition et le patrimoine sont spécifiques à chaque région viticole. Deux régions sont historiquement courtisées, le bordelais et le vignoble méditerranéen.
a) Le bordelais : les investisseurs sont arrivés très tôt notamment avec les anglo-saxons, dès le XVIIème siècle. Ils ont laissé des traces ineffaçables : château Clarke, Lynch-Bages, Talbot, Kirwan, Cantenac Brown, Palmer …
Durant ces 25 dernières années, en sus des professionnels du Vin (négoce et Production), 3 groupes d’investisseurs ont été actifs :
b) Le vignoble méditerranéen est le second vignoble à connaître des investisseurs (Languedoc, vallée du Rhône, Provence). L’histoire, beaucoup plus récente, démarre juste après la seconde guerre mondiale avec deux évènements totalement indépendants : l’exode d’Algérie avec l’arrivée massive des « Pieds Noirs » et la « médiatisation » de la Provence et l’arrivée d’investisseurs internationaux, principalement sur la Provence - Côte d’Azur.
Sur ces dernières années, le vignoble méditerranéen a été animé par 3 stratégies d’investissement :
Un autre vignoble est concerné par l’investissement mais par une approche totalement différente :
c) Le vignoble champenois a indirectement attiré les investisseurs par la création, dans la moitié du XIXe siècle, de nombreuses maisons d’origine germanique, aujourd’hui incontournables : Krug, Taittinger, Deutz, Mumm, Bollinger, Piper-Heindsieck, Ruinart.
Le vignoble est devenu un produit financier orchestré par les grandes maisons de champagne LVMH en tête qui « gouverne » le marché du vignoble avec un ticket d’entrée à minima de 1 à 1.2 M€/ha.
Ce marché est sans fantaisie car il se pilote via les banques d’affaires des grandes maisons.
Une région a été délaissée :
d) La Bourgogne : cette micro région viticole est certainement la plus hermétique aux mouvements et aux investissements.
Aujourd’hui, le marché est toujours aussi minimaliste avec des « clos » extrêmement courtisés et des valeurs/ha dépassant les 20 M€/ha pour les blancs de la Côte de Beaune.
Ce marché irrationnel est rentré depuis une dizaine d’années dans la logique de la spéculation propre aux œuvres d’art.
En conclusion, Grand Vin / investissement et « Asset management »
Chaque région viticole a eu sa propre histoire passée.
Aujourd’hui s’entrecroisent des stratégies financières, des logiques propres à l’univers du luxe et des actes isolés de vignerons poètes, laborieux et créateurs.
Le Grand Vin se définit entre un vin d’artiste et un vin de marque.
II. Demain, perspectives et prospectives
a) Les points d’ancrage des Vins fins : L’AOC
b) Transmission et succession
Le vignoble attire. Le métier et « l’image » du vigneron sont devenus depuis ces 2 dernières décennies gratifiants.
Aujourd’hui, être vigneron est une valeur noble et valorisant pour l’individu ou l’entreprise.
En terme financier : la faiblesse des « bas de bilan » est largement compensée par les revalorisations de « hauts de bilan », contrairement aux valeurs boursières sur les 25 dernières années. Il n’y a pas eu de crise du foncier viticole, ni de dépréciation de valeurs.
Pour les économistes, analystes et financiers, l’investissement vignoble est un investissement alternatif réellement sécuritaire, d’autant que l’évolution des prix pour les appellations et encore plus pour les crus est extrêmement profitable.
La fiscalité française est favorable : abattements sur les droits de succession ou de transmission, l’exonération de l’ISF en cas d’activité professionnelle, le report d’imposition sur les plus-values dans le cadre d’opérations d’apport/fusion…
c) Les incertitudes
Certaines régions en France seront mieux armées que d’autres.
L’écologie soulève également la problématique de l’eau et du réchauffement climatique, les grands vins devront intégrer ces données.
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